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[texte imprimé]Malandros : bandes, gangs et enfants de la rue : culture d'urgence à Caracas PEDRAZZINI, Yves, SANCHEZ R., Magaly - PARIS : FONDATION CHARLES LEOPOLD MAYER POUR LE PROGRES DE L'HOMME (FPH), 1998, 271 P.
Le livre nous parle des effets sociaux, culturels et politiques de l'exclusion non pas générée par le sous-développement mais par le développement d'une nouvelle société. Ce livre va au-delà de la description et de l'analyse de l'exclusion sociale qui jette les enfants dans la rue, mais constate l'émergence d'une nouvelle culture : la culture d'urgence qui pourrait préfigurer la culture d'une société vidée d'objectifs et absente de valeurs.
Caracas est une ville de plus de trois millions d'habitants mais qui n'a pas fait l'objet au début du siècle d'un plan de développement urbain intégral comme cela a été le cas pour d'autres métropoles latino-américaines. Le métro, dont la mise en place a commencé en 1983 a beaucoup aidé à la planification d'ensemble et à l'aménagement des quartiers. Il fait partie d'un système de transports coordonné.
Dans le chaos permanent qu'est Caracas, des éléments modernes tentent de trouver leur mode de vie : c'est le cas du Centre commercial, structuré comme une promenade, doté de magasins sophistiqués et de galeries d'art. Il a une image de monde heureux et compense les peurs des habitants de Caracas.
Une grande partie du tissu urbain des ville du Sud et d'Europe a été conçue sans véritable consultation entre populations et professionnels de l'habitat (architectes, urbanistes, administratifs...). Quelques projets ont été menés dans certains quartiers afin d'y concevoir un habitat créatif où parviennent à s'exprimer aussi bien les initiatives populaires que les normes institutionnelles issues des politiques urbaines. Il en résulte des créations spatiales et sociales nouvelles.
Le colloque organisé en mai 1994 par le département sociologie de l'Université de Perpignan et l'ARCI, sous le titre "transformations sociales : processus et rôles des acteurs", met en évidence la place de plus en plus importante des acteurs vis à vis des structures ou des systèmes. Cet ouvrage fait état de quelques processus dans lesquels interviennent de manière décisive les acteurs individuels ou collectifs, en mettant en lumière les processus d'ajustement, de recomposition, de restructuration que les systèmes socio-économiques provoquent.
A Caracas, l'urbanisation s'est faite de manière spontanée créant un complexe urbain composé de véritables maisons grâce à des améliorations successives. D'autres villes pourraient s'inspirer de cet exemple.
C'est une histoire véridique dont les héros sont quelques enfants d'un faubourg de Caracas. A cause de la métamorphose d'un village à la suite de la migration des paysans chassés de leurs terres, les enfants ne peuvent plus disposer de place pour leurs jeux de plein air. Indésirables, ils sont chassés par les adultes. Alors, avec l'aide du bibliothécaire, ils décident de déposer une requête auprès du Conseil Municipal. Un terrain leur est fourni mais, malgré la détermination des enfants, l'aménagement ne suit pas. Alors, apportant matériaux de récupération et savoir faire, la population prend les choses en main.
Ce second chapitre présente la notion d'exclusion sociale, existant au Nord comme au Sud, avec un exemple au Brésil. Ce phénomène est rapproché d'autres notions, telles qu'appartenance, intégration urbaine, chômage de longue durée, violence urbaine et solidarités.
Ce quatrième chapitre essaie d'apporter des solutions face à l'exclusion : pactes locaux pour l'emploi, citoyenneté et initiatives d'habitants, d'élus, de jeunes... Quelques fiches présentent les plans de développement lancés par des villes ou des quartiers, le rôle des associations et de la participation de la population.
