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[article]Crise entre pétromonarchies du golfe Persique - In : CONFLUENCES MEDITERRANEE, printemps 2019 (01/04/2019), N°108, P. 167-178
Les pétromonarchies du Golfe sont très dépendantes des importations alimentaires mais les solidarités arabes sont mises à l'épreuve du fait des conflits qui les divisent et depuis l’embargo mis en place autour du Qatar en juin 2017.
En Algérie, dans les différentes réformes foncières et agraires, la distribution des terres se fait à travers le clientélisme politique et la captation de l’État, aux mains des milieux d'affaires.
En Tunisie, la révolution de 2011 a engendré des changements socio-politiques, non sans violence parfois, surtout autour du contrôle de la gestion des terres domaniales agricoles.
L’Égypte met en œuvre de grands projets d'extension des terres agricoles dans le désert, où l'armée joue un rôle croissant via la NSPO (National Service Projects Organization ou Organisation des projets au service de la nation), l'institution centrale de son empire agro-alimentaire.
La culture de la fraise dans une région agro-exportatrice du Nord-Ouest du Maroc est étudiée en fonction de la sécurité sanitaire du consommateur, de son impact sur l’environnement et l’emploi avec le recours à une main d’œuvre importante, souvent saisonnière et majoritairement féminine.
L'alimentation d'une métropole comme Istanbul est un problème aigu. Dans un contexte de transformation, de diversification des habitudes alimentaires, de forte augmentation de la demande de certains produits et de bouleversement du système commercial de distribution alimentaire, une nouvelle insécurité alimentaire s’est faite jour qui accentue les inégalités sociales.
Le cas du village de Wādī Fūkīn en Cisjordanie est représentatif de la politique d'Israël dans les territoires occupés, la "modernisation" accentuant la dépendance à l'égard d'Israël comme de l'aide internationale.
L'agriculture libanaise, très affectée par la crise syrienne et l'arrivée de plus de 1,5 million de réfugié·es, a montré des capacités d'adaptation remarquables mais qui restent fragiles. Cet article présente ces contradictions tout en discutant les politiques agricoles historiques et actuelles. Il conclut en interrogeant différents scénarios dans la perspective de l’après-crise et d’un retour des réfugié·es syrien·nes.
En Syrie, les périmètres irrigués du bassin de l'Oronte, élément stratégique du conflit, connaissent une crise agraire profonde depuis les années 1980, due principalement au dualisme entre planification et libéralisation.
Les six pays de l'ouest des Balkans (Albanie, Bosnie Herzégovine, Macédoine, Monténégro, Serbie et Kosovo), après 20 ans de "dé-collectivisation" gardent un secteur agricole important mais le schéma de modernisation proposé par l'Union européenne se révèle inadapté à la réalité du territoire.
Le partage de l'eau traditionnel entre usagers et différentes régions en Espagne a été modifié par une directive européenne mettant en place des objectifs environnementaux. La planification indispensable est compliquée par les rivalités politiques et les autonomies régionales.N°108 - printemps 2019 - Agriculture et politique : des champs d'insécurité (Bulletin de CONFLUENCES MEDITERRANEE)
Dans le domaine alimentaire, l'approvisionnement est un défi à relever pour les acteurs concernés (États, entreprises, réseaux marchands, familles, etc.) : il est non seulement complexe à organiser, mais également difficile à maîtriser dans les contextes instables et peu sécurisés des pays en développement. A partir d'études de cas, ce dossier expose les problèmes et les solutions différents selon les pays.
Cet article étudie les transformations de la consommation alimentaire dans Juazeiro, une ville du Nord-Este brésilien, caractéristique des villes de l'intérieur. Cette évolution se fait grâce à des discussions citoyennes avec les pouvoirs locaux avec l'espoir qu'elles aboutissent à l'accès à une nourriture de qualité pour tous.
Le problème de l'approvisionnement alimentaire renvoie à deux enjeux fondamentaux : celui de la maîtrise stratégique des flux et celui des liens géographiques et sociaux au sein des systèmes mis en place. Les articles de ce dossier associent de manière étroite le champ des ressources et des pouvoirs. Ils rappellent combien la fourniture des denrées n'est pas seulement une question technique de prix, de volumes et de flux, mais dépend in fine des relations établies entre tous les acteurs depuis la production jusqu'à la consommation. On constate que, dans des régimes autoritaires (pays du Golfe, Amérique latine), la présence de l’État-organisateur reste incontournable. Ailleurs, une plus large place est laissée à des dynamiques informelles.
A partir de plusieurs sources, cet article propose une analyse de certains dispositifs du gouvernement vénézuélien pour la production, la commercialisation, la distribution et l'approvisionnement de produits alimentaires. Ces politiques ont un impact sur le vécu et le ressenti des populations qui subissent une pénurie sévère. Des données empiriques sur une banlieue de Caracas et l'examen des mesures économiques de la dernière décennie (1999-2018) permettent d'analyser les effets des politiques publiques, les difficultés pour surmonter la crise et son impact sur la population.
Quarante entretiens avec des commerçants-grossistes ont été réalisés sur cinq marchés de la Gnagna, province orientale du Burkina Faso. La structuration des échanges est défavorable aux producteurs céréaliers en raison du caractère saisonnier des récoltes et des prix. Les commerçants se font concurrence pour la taille des collectes, mais des formes d'aide logistique ou des ententes sur les prix, leur assurent le pouvoir au marché.
Abu Dhabi est le plus puissant des Émirats arabes unis, sa population est urbaine et largement composée d'immigrés, il a connu un fort développement économique et humain, mais sa sécurité alimentaire reste fragile. Après une période d'accroissement de la production agricole locale et des importations, des sociétés abu-dhabiennes ont investi à l'étranger dans le foncier agricole. De son côté le pouvoir politique a encouragé de nouvelles pratiques sur le territoire national, pour répondre aux défis sociaux, environnementaux et économiques. Le bilan de ce système réformé est mitigé en terme de sécurité alimentaire et de développement durable.
Cet article étudie le système des approvisionnements alimentaires des trois pétromonarchies du Golfe : le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Les stratégies de sécurité alimentaire doivent prendre en compte les contraintes environnementales et les rivalités de puissance. La problématique de produire sur place, d'importer ou d'investir à l'étranger, implique des relations de pouvoir entre l’État et les entreprises. Ces différentes stratégies entraînent des arrangements et des alliances avec le secteur privé. Elles sont aussi le produit de concurrences et l'objet d'enjeux de pouvoirs à l'échelle régionale.
Cet article analyse la chaîne d'approvisionnement et de commercialisation des feuilles de manioc à Kinshasa en République démocratique du Congo. L'étude empirique réalisée à différents niveaux de la chaîne, et auprès de tous les acteurs, montre que cette activité est rentable. Toutefois c'est la transformation des feuilles en feuilles moulues ou en plat cuisiné appelé "pondu", qui crée le plus de valeur ajoutée.
