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[article]Faire face au manque d'eau - In : SILENCE, juin 2025 (01/06/2025), N°543, P. 3-16
Le changement climatique fait exploser le risque de sécheresse mais il existe d'autres causes : la dégradation des sols par le productivisme agricole et industriel et l'accaparement au profit de quelques industriels. Il s'agit donc de justice environnementale. Pour faire face aux sécheresses, pour affronter les désastres écologiques à venir, il est indispensable de résister et de s'adapter en transformant nos modes de vie.
L’expansion rapide des contenus numériques au cours de la dernière décennie a transformé la manière de créer, gérer et partager l’information. Le volume considérable de données numériques produits quotidiennement a introduit de nouveaux défis en matière d’organisation et de préservation des connaissances. Les identifiants traditionnels (ISBN ou DOI) restent essentiels pour le catalogage d’ouvrages mais ils n’ont pas été conçus pour gérer la complexité de l’écosystème numérique actuel. Le Code international normalisé de contenu (ISCC) comble cette lacune, en liant les identifiants existants aux actifs numériques, ce qui permet d’identifier les contenus de manière unique et reproductible via des algorithmes "open source", favorisant ainsi l’interopérabilité. https://abes.fr/wp-content/uploads/2025/05/revue-arabesques-117.pdf
N°117 - avril-mai-juin 2025 - Normes en information et documentation : des repères pour naviguer dans la complexité (Bulletin de ARABESQUES)
[article]Pourquoi le « recyclage bashing » est une erreur - In : THE CONVERSATION, 15 mai 2025 (15/05/2025), 15/05/2025,
Le recyclage fait régulièrement l’objet de critiques : faible taux de recyclage des plastiques, insuffisance des efforts individuels, risque de greenwashing associé. S’il ne doit pas se substituer à la sobriété pour préserver les ressources, il constitue néanmoins une étape essentielle vers la transition écologique. En France, au lieu d'opposer le recyclage au réemploi ou à la réparation, il convient de le considérer comme un marchepied pour faire évoluer l’industrie vers des méthodes de production plus écologiques et les consommateur·rices vers des habitudes à moindre impact environnemental. https://theconversation.com/pourquoi-le-recyclage-bashing-est-une-erreur-254906
"Il est désormais temps pour l’Europe de rompre complètement ses liens énergétiques avec la Russie", a lancé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en mai 2025. Alors que l'Union européenne annonce clairement sa volonté de ne plus acheter de gaz russe, elle fait néanmoins face au défi de construire "enfin" sa souveraineté énergétique. Cet objectif s'inscrit dans la démarche communautaire de transition énergétique et d'abandon progressif des énergies fossiles, pour construire une triple autonomie stratégique : énergétique, géopolitique et écologique. https://www.novethic.fr/environnement/transition-energetique/sortie-gaz-russe-souverainete-transition-energetique-europe
[article]Zones à faibles émissions : au-delà de verdir l’automobile, un levier vers les mobilités durables TREIBICH, Carole ; BOUSCASSE, Hélène - In : THE CONVERSATION, 30 avril 2025 (30/04/2025), 30/04/2025,
Plusieurs centaines de zones à faibles émissions (ZFE) existent en Europe. Leurs bénéfices sanitaires sont avérés, notamment la réduction des maladies cardiovasculaires liées à la pollution atmosphérique. Cependant, les ZFE cristallisent la controverse en France, alors que leur suspension est discutée à l’Assemblée nationale. Souvent présentées comme un outil permettant de verdir le parc automobile, potentiellement aux dépens des populations défavorisées résidant en périphérie, elles sont avant tout un levier permettant le développement des mobilités durables, d'autant que les classes sociales les plus défavorisées sont aussi celles les plus exposées à la pollution de l’air. Une étude récente menée dans l’agglomération grenobloise montre que la population impactée sans alternative est très faible et qu’elle pourrait bénéficier de mesures d’accompagnement ciblées. https://theconversation.com/zones-a-faibles-emissions-au-dela-de-verdir-lautomobile-un-levier-vers-les-mobilites-durables-255638
[article]Livraison du dernier kilomètre : quelles solutions demain pour décarboner la logistique ? - In : THE CONVERSATION, 28 avril 2025 (28/04/2025), 28/04/2025,
Le défi est colossal pour le secteur de la logistique, afin de réduire l’impact climatique des premier et dernier kilomètres des livraisons. En France, la logistique urbaine pèse environ 25 % des émissions de gaz à effet de serre des transports en ville et est une source significative d’artificialisation des sols. Outre les leviers technologiques tels que le recours aux énergies renouvelables pour l'alimentation des véhicules, des solutions d'organisation existent. L’eXtrême Défi Logistique, un programme d’innovation développé par l'Agence de la transition écologique (Ademe), vise à déployer des démarches d’optimisation de la logistique des premier et dernier kilomètres. https://theconversation.com/livraison-du-dernier-kilometre-quelles-solutions-demain-pour-decarboner-la-logistique-231300
"La vague mondiale de blanchissement des coraux est la plus importante jamais enregistrée", alerte l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), qui parle d'"alerte blanche" mondiale ou de "tempête de neige silencieuse". Depuis plus de deux ans, les récifs coralliens de plus de 80 pays subissent un épisode de blanchissement inédit. Près de 85 % d’entre eux sont aujourd’hui endommagés, mettant en péril les écosystèmes marins et les activités humaines liées aux ressources halieutiques. https://www.novethic.fr/environnement/biodiversite/les-recifs-coralliens-des-victimes-silencieuses-du-changement-climatique
Alors que les régions situées à l’est du Bangladesh souffrent d’inondations massives pendant la saison des pluies, les zones côtières le long du golfe du Bengale subissent des cyclones et des raz-de-marée dévastateurs, qui exposent les communautés à des risques élevés. Bien que le pays ait mis en œuvre des programmes d’action précoce, tels que la diffusion d’informations, la sauvegarde des biens matériels et la minimisation des pertes, il reste encore des pistes d’amélioration pour mieux anticiper les impacts de ces catastrophes dues au changement climatique. Action contre la Faim a lancé un projet pilote SURF-IT en collaboration avec Uttaran, son partenaire chef de file du projet, et l’université North South de Dhaka. L’objectif est de développer un modèle de prévision des raz-de-marée utilisant l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique, capable de fournir des alertes précoces et d'enclencher des réponses efficaces. https://www.actioncontrelafaim.org/a-la-une/intelligence-artificielle-et-climat-le-bangladesh-en-premiere-ligne-de-linnovation-humanitaire/
Plusieurs multinationales de l'agrobusiness étendent leurs plantations d’arbres intensives dans l’Orinoquia colombien (bassin du fleuve Orinoco), aggravant ainsi les conflits territoriaux avec les communautés autochtones. Cette activité économique à grande échelle soutenue par l'État colombien transforme le territoire et impacte les conditions de vie des populations locales. Or "ces entreprises ne sont pas des sociétés de reforestation mais de déforestation. Elles ont introduit des espèces telles que l’acacia, l’eucalyptus et le pinus qui ne sont pas originaires du territoire. Par ce faire, elles éliminent les espèces endémiques", explique le chef autochtone Sikuani. https://www.wrm.org.uy/fr/articles-du-bulletin/degrader-les-territoires-au-lieu-de-les-recuperer-des-plantations-dirigees-au-marche-du-carbone-dans-lorinoquia-colombien
Une nouvelle vague d'expansion des projets de centrales hydroélectriques progresse dans les pays du Sud sous la bannière de la production d'énergie propre, de la mise en œuvre de la transition énergétique et de la promotion d'une économie verte à faible émission de carbone. En mars 2025, un groupe de communautés autochtones a publié une déclaration commune dénonçant les destructions que les grands barrages ont déjà causées dans différents pays en criant : "les grandes centrales hydroélectriques ne font pas d'énergie propre !" https://www.wrm.org.uy/fr/articles-du-bulletin/thailande-les-grandes-centrales-hydroelectriques-ne-font-pas-denergie-propre-les-communautes-qui-luttent-contre-les-barrages-echangent-leurs-experiences-et
Selon le rapport du GIEC 2022, (Groupe d'experts environnemental sur l'évolution du climat, 2022), 3 à 3,6 milliards de personnes vivent actuellement dans des zones hautement exposées aux effets de l'aggravation du dérèglement climatique, qu'il s'agisse d'évènements climatiques extrêmes (typhons, vagues de chaleur ...) ou de phénomènes modifiant durablement l'environnement comme la montée du niveau des océans. Ces effets s'observent surtout dans les pays d'Afrique, d'Asie du Sud-Est et des îles du Pacifique pour deux raisons : leur situation dans la zone géoclimatique intertropicale et leur dépendance à l'agriculture. Ce dossier a pour objectif principal de documenter les réponses (ou leur absence) des familles et des communautés locales à l'anticipation ou à la survenue d'évènements climatiques, dans des contextes déjà exposés à de nombreux risques socio-économiques. A cette fin, il réunit des travaux allant de la socio-économie à l'ethnographie qui reposent tous sur des études de cas et des enquêtes originales.
Chaque année, la population de Dakar (Sénégal) fait face aux mêmes catastrophes naturelles : des pluies extrêmes, entraînant des inondations aux répercussions humaines et matérielles. Si la récurrence de ces catastrophes urbaines est souvent expliquée par la forte intensification des épisodes pluvieux due au changement climatique, la question d’une croissance démographique "incontrôlable" est aussi posée. À Dakar, comme dans d'autres villes ouest-africaines, l’habitat le plus pauvre, installé de manière illégale dans des zones à risque d’inondations, est mis en cause. L’analyse de vingt ans de croissance urbaine à Dakar permet d’envisager différentes trajectoires d’aménagement de la métropole d’ici à 2050. https://lemag.ird.fr/fr/inondations-dakar-un-defi-pour-les-pouvoirs-publics
Au Pakistan, l'augmentation de la température due au changement climatique est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, ce qui accélère la fonte des glaciers. Et, malgré l'exceptionnelle résistance des bancs de glace du Karakoram, le risque de diminution des réserves en eau est réel sur le long terme, d'autant que le pays se situe à 80 % en zone aride et dépend pour son approvisionnement en eau de fleuves et rivières prenant leur source dans les pays voisins. Dans le Gilgit-Baltistan, pour irriguer les vergers à 2 600 mètres d'altitude, les agriculteur·rices de la vallée de Skardu ont développé une technique originale pour stocker l'eau, en formant de hauts tas de glace dont la forme rappelle les stupas (temples bouddhistes). Pour créer un "stupa de glace", il faut amener l'eau vers les villages en contrebas, puis la garder dans des tuyaux et, enfin, la propulser pour qu'elle gèle en l'air quand les températures sont négatives et créer ainsi des tours de glace. https://www.linfodurable.fr/ailleurs-dans-le-monde/au-pakistan-des-glaciers-artificiels-pour-alimenter-les-vallees-en-eau-50253
[article]Pakistan : une politique hydrique inéquitable et dangereuse - In : ASIALYST, 29 mars 2025 (29/03/2025), 29/03/2025,
Les politiques centrées sur la province du Punjab menées par les gouvernements pakistanais successifs ont aggravé les tensions entre le centre du pays et les provinces, en particulier pour la gestion de l’eau. Le Sindh, le Baloutchistan et la Khyber Pakhtunkhwa sont discriminés dans le partage de l'eau au bénéfice du Punjab. En exploitant son avantage en amont, le Punjab détourne unilatéralement les cours d’eau au moyen de canaux, de barrages et d’autres systèmes de stockage pour son usage exclusif, affectant gravement l’écoulement naturel des rivières vers les autres provinces, en particulier le Sindh, dont la capitale Karachi, mégalopole de 20 millions d'habitant·es. En réaction aux tentatives récentes de détournement de l'Indus pour irriguer la zone désertique du Cholistan, dans le sud du Punjab, un mouvement anti-Punjab est apparu dans le Sindh, Save Indus River Movement (SIRM), qui rassemble des militant·es écologistes, des personnalités politiques et des citoyen·nes pakistanais·es soucieux·ses de préserver la santé écologique du fleuve. https://asialyst.com/fr/2025/03/29/pakistan-politique-hydrique-inequitable-dangereuse/
Contrairement aux idées reçues, la baguette française n’est pas inscrite au patrimoine immatériel, pas plus que le couscous marocain ou la pizza napolitaine. En effet, les listes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ne distinguent pas des plats mais des pratiques culturelles transmises de génération en génération. Une cinquantaine de pratiques culinaires traditionnelles seulement sont inscrites sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. L'article s'appuie sur quelques exemples emblématiques, qui ont en commun de favoriser un régime alimentaire varié, respectueux des écosystèmes et du maintien de la biodiversité. https://courier.unesco.org/fr/articles/alimentation-et-patrimoine-immateriel-une-relation-pleine-de-saveur
Derrière la réglementation dite "Omnibus" et le mouvement de simplification du Green Deal européen se cache l'action coordonnée des lobbys contre la régulation européenne. Depuis près de cinq ans, les syndicats patronaux œuvrent en coulisses pour déconstruire les ambitions de transition écologique et sociale de l'Union européenne. Les mots durabilité, soutenabilité, résilience ont été substitués par compétitivité, performance et simplification. Une simplification que les expert·es de la transition écologique considèrent comme une dérégulation massive des principales normes de durabilité européennes, dont la directive sur le reporting de durabilité (CSRD), la directive sur le devoir de vigilance des multinationales (CS3D) ou les normes relatives à la transition écologique. https://www.novethic.fr/economie-et-social/transformation-de-leconomie/green-deal-lobbying-deregulation-allemagne-omnibus
[article]Fonte des glaciers : une diversité biologique invisible menacée BATTIN, Tom - In : THE CONVERSATION, 20 mars 2025 (20/03/2025), 20/03/2025,
Avec la disparition progressive des glaciers sous l’effet du changement climatique, non seulement l’eau se raréfie mais aussi les rivières alimentés par les glaciers. Ces cours d’eau spécifiques jouent un rôle essentiel pour l’approvisionnement en eau douce, l’agriculture et la production d’électricité, et soutiennent aussi des écosystèmes uniques en contrebas des montagnes. Malgré les nombreux services écosystémiques qu’ils fournissent, leur biodiversité reste mal comprise, ce qui est préoccupant compte tenu de l’accélération de la fonte des glaciers et des menaces potentielles pour la biodiversité en aval. L'article rend compte d'une mission scientifique qui a recensé ce microbiome à travers 11 chaînes de montagnes à travers le monde et 170 cours d’eau glaciaires. https://theconversation.com/fonte-des-glaciers-une-diversite-biologique-invisible-menacee-251943
Comme d'autres pays du Sahel, le Mali est exposé à des conditions climatiques extrêmes : périodes de forte chaleur et de sécheresse de plus en plus intenses et, désormais, fréquentes inondations le long du fleuve Niger, qui affectent sévèrement les populations et aggravent le taux de mortalité. Cependant, aux niveaux national, régional et local, il n'existe aucune plateforme de gestion des risques capable de fournir aux populations les informations en amont ni les ressources et outils nécessaires pour développer une résilience climatique. Les équipes de Overseas Development Institute (ODI), avec le soutien du fonds de l'International Medical Corps, ont initié un projet pilote dans la région de Tombouctou, avec l'objectif de renforcer la résilience des communautés locales, en développant une prise de conscience des impacts sanitaires et sociaux des événements climatiques extrêmes et en apportant une aide à la planification. https://odihpn.org/publication/building-weather-resilience-in-mali/
Au Kenya, le changement climatique constitue un réel défi, en particulier dans les régions arides et semi-arides, telles que le comté de Turkana au nord-ouest du pays, à la frontière avec l'Ouganda, le Soudan du Sud et l'Éthiopie. Depuis quelques années, le Kenya subit les effets du changement climatique (sécheresse intense, températures extrêmes entraînant une dégradation des conditions de vie). Dans le comté de Turkana, l'organisation locale des Approches durables pour l'autonomisation communautaire (SAPCONE) œuvre en partenariat avec des ONG internationales par le biais du projet de Soutien à la résilience communautaire, à la reconstruction et aux droits essentiels (SCRRR). En 2023, le projet SCRRR s'est concentré sur les actions communautaires d'atténuation des impacts des sécheresses cycliques qui affectent les conditions de vie de la population, sur le dialogue intercommunautaire avec les populations des pays frontaliers pour maintenir une coexistence pacifique et sur l'amélioration de la résilience. https://odihpn.org/publication/community-resilience-livelihoods-diversification-and-recovery-and-mitigating-climate-change-shocks-in-turkana-county/
Le Népal est particulièrement vulnérable aux risques climatiques, aggravés par le changement climatique. L'écosystème montagneux népalais est fragilisé par les impacts des pluies torrentielles, qui entraînent une érosion des sols, des glissements de terrain charriant des débris dangereux pour la population, les habitations et les infrastructures. Au Népal, le système d'alerte précoce aux inondations fonctionne depuis 2008 grâce à l'innovation météorologique et à des actions de mobilisation et d'entraînement de la population, ce qui a permis de réduire significativement les pertes humaines. https://odihpn.org/publication/a-decade-of-innovation-in-disaster-risk-reduction-and-building-resilience-in-nepal/
Le Pakistan conjugue plusieurs risques de forte vulnérabilité aux catastrophes naturelles, auxquels s'ajoutent les impacts du changement climatique. L'augmentation des inondations, des périodes de sécheresse et des vagues de chaleur peut entraîner des pénuries d'eau et fait craindre un scénario catastrophe. La préparation anticipative nécessite la participation de toute la société aux côtés des organisations humanitaires pour mettre en œuvre la construction de la résilience face aux risques climatiques, notamment aux crises environnementales prévisibles, telles que les vagues de chaleur. https://odihpn.org/publication/a-journey-of-anticipatory-action-early-response-to-heatwaves-in-pakistan/
L'Institut de lutte contre les catastrophes naturelles (AIDMI) est une organisation de soutien politique à la recherche et à l'action communautaire pour atténuer les impacts des événements climatiques extrêmes risquant d'affecter les populations les plus vulnérables en Inde. AIDMI assure le lien entre la recherche, les mesures politiques et les pratiques locales d'adaptation au changement climatique, dans le cadre du Plan national de gestion des catastrophes naturelles adopté en 2019. Il a pour objectif de mettre en œuvre des programmes de reconstruction et de renforcement de la résilience à long terme, en s'appuyant sur la participation active des populations. https://odihpn.org/publication/locally-led-actions-to-combat-the-impacts-of-heatwaves/
Au Niger, la conjugaison des risques climatiques et du conflit armé a un impact sur les conditions de vie et de santé, notamment l'accès à l'eau potable et à la nourriture. Alors que les effets du changement climatique se font déjà sentir sur la productivité agricole, les restrictions exercent une pression croissante sur l'accès à la terre, aux points d'eau et aux forêts, ce qui génère des conflits. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en œuvre un programme de résilience aux conflits et au climat pour réduire les impacts conjugués du changement climatique et des conflits en s'appuyant sur la participation populaire, afin de préserver la sécurité des populations, de renforcer la sécurité alimentaire et de garantir l'accès à l'eau. https://odihpn.org/publication/reducing-peoples-vulnerability-to-climate-risks-and-environmental-degradation-in-conflict-affected-niger-the-icrcs-conflict-climate-resilience-programme/
Le delta des Sundarbans, qui s'étire à la frontière entre le Bengale occidental en Inde et le Bangladesh, constitue la plus vaste forêt de mangrove au monde. Inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1987, ce site renferme une biodiversité exceptionnelle avec des espèces menacées d'extinction. Sa localisation géographique accentue sa fragilité face aux effets du changement climatique et de la montée du niveau de la mer. Afin d'atténuer les impacts récurrents des inondations et des cyclones, le projet de résilience climatique dans le delta des Sundarbans de l'ONG Humanitarian Aid International (HAI) intègre des actions innovantes, telles que l'utilisation de la surveillance de la mangrove par drone, la conscientisation et la participation des communautés locales à la réduction des risques. https://odihpn.org/publication/strategies-for-climate-resilience-drone-application-mangrove-plantation-and-community-mobilisation-in-the-sundarbans-delta/
Le Kenya est particulièrement vulnérable aux effets du réchauffement climatique. Plus de 80 % du pays est constitué de terres arides et semi-arides, de plus en plus impactées par les températures extrêmes et les épisodes récurrents de sécheresse qui menacent l'accès à l'eau et la sécurité alimentaire. La crise environnementale aggrave les inégalités structurelles, notamment celles entre les femmes et les hommes. Le phénomène est amplifié par des facteurs externes, tels que la démographie, la baisse des ressources disponibles et les conflits afférents, ou encore les inégalités socioculturelles. Au Nord Kenya, les femmes souffrent de manière disproportionnée du changement climatique, en raison de leur dépendance à la petite agriculture pluviale, dont les rendements sont de plus en plus incertains. L'ONG Womankind Kenya (WOKIKE) œuvre pour la défense des droits des femmes et pour leur autonomisation, en accompagnant des initiatives communautaires pour renforcer leur résilience. https://odihpn.org/publication/the-case-of-women-and-climate-change-in-northern-kenya/
La topographie plate du Bangladesh, sa position côtière, la présence de nombreuses rivières ainsi que les zones de forte mousson rend le pays vulnérable aux cyclones, tempêtes et inondations. L'occurrence des catastrophes naturelles croît avec le changement climatique, aggravant le risque de montée du niveau de la mer, de pluies torrentielles et de cyclones tropicaux à cause de l'augmentation des températures des eaux de surface. À ces risques s'ajoutent d'autres impacts climatiques, tels que des températures extrêmes, la sécheresse, l'érosion des berges des rivières, entraînant des pénuries d'eau et de nourriture, une perte de biodiversité et une migration des populations les plus vulnérables. Dans ce contexte de crise environnementale, le travail des humanitaires et de leurs partenaires se concentre sur la prévention des risques. https://odihpn.org/publication/the-effectiveness-of-anticipatory-humanitarian-action-for-cyclone-response-in-bangladesh/
Cet article pose la question de la prise en compte des enjeux de la transition écologique par les recherches académiques en sciences sociales. Il met en évidence le décalage entre la gravité de la crise environnementale et la capacité des chercheur·es à fournir des éléments de sortie de crise. Sur la base de "l’agir communicationnel", ce travail de recherche envisage une autre approche des sciences sociales, qui orienterait les recherches académiques vers la protection de l’environnement et de la santé. À cette fin, la notion de consensus écologique est considérée comme une alternative à celle d’acceptabilité sociale, afin d’étayer l’idée de transition écologique de la recherche, qui doit conduire à renouveler les orientations interdisciplinaires de la recherche académique. https://journals.openedition.org/rfsic/16821
Alors que la notion d’immersion renvoie souvent à la réalité virtuelle, cet article envisage différentes expériences en environnement naturel. Afin de comprendre comment se construit le rapport au symbolique via un rapport au monde physique et comment interroger l’immersion dans les relations au vivant, ce travail met en perspective deux projets de recherche, l'un accordant une place centrale au numérique, l'autre une place périphérique. Le premier analyse l’effet des dispositifs numériques sur les représentations et expériences de la nature (MIMESIS). Le second interroge l’impact des narrations sur les perceptions sensorielles lors d’immersions dans l’environnement naturel et leur réinvestissement dans des écritures collectives (RECIT’M2). https://journals.openedition.org/rfsic/16254
Les articles qui composent ce dossier constituent un réquisitoire contre le "néocolonialisme vert" pratiqué par les acteurs économiques dominants publics et privés dans les pays du Sud, y compris par les NPI (Nouveaux pays industrialisés). On parle de "néocolonialisme vert" dès que des entreprises invoquent des motifs écologiques pour justifier leur ingérence. En d'autres termes, dès qu'un acteur dominant public ou privé, mobilise des raisons de préservation de la biodiversité ou de sauvegarde des équilibres climatiques pour légitimer ses interventions intéressées en terrain dominé. Pour autant, au Sud, en pays pauvres, il n'y a pas nécessairement consensus quant à ce qui doit être dénoncé ou pas comme du "néocolonialisme vert" ; pour beaucoup l'aspiration à l'amélioration urgente des conditions matérielles de vie demeure centrale, tandis que la sensibilité "écosocialiste" manifestée dans ce dossier y est plutôt minoritaire. Les mécanismes mis en œuvre par les tenants du productivisme procèdent d'une absorption de l'écologie par la logique libérale d'accumulation privative et à ce titre méritent le titre de transition hégémonique.
Les agricultures familiales en Afrique de l’Ouest font face à une crise écologique profonde : dégradation des sols, perte de biodiversité, dépendance coûteuse aux intrants de synthèse, problèmes sanitaires, rentabilité insuffisante. En s'attaquant aux injustices économiques, le commerce équitable reconfigure non seulement les échanges commerciaux, mais permet aussi aux organisations de producteur·rices de dégager de nouvelles ressources pour investir dans la transition agroécologique. Le programme Équité contribue à l’amélioration des revenus des petit·es producteur·rices, membres des coopératives certifiées en commerce équitable, tout en adoptant des modes de production respectueux de l’environnement pour une transition agroécologique des filières de la sous-région. https://www.inter-reseaux.org/wp-content/uploads/Interreseaux-GDS-No87-1.pdf
La Commission européenne vient de publier des propositions de révision (simplification) des principales normes du Green Deal, sous la forme d'une loi dite "Omnibus", qui déchaîne les réactions dans le monde de l'entreprise et le secteur de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE). La directive CSRD sur le reporting social et environnemental des entreprises, celle sur le devoir de vigilance ou encore la taxonomie verte sont ainsi sous la menace d'un projet massif de dérégulation, qui inquiète fortement les acteurs de la transformation durable. https://www.novethic.fr/economie-et-social/transformation-de-leconomie/csrd-omnibus-incertitude-entreprises-acteurs-rse
[article]Participer à la « Fresque du climat » fait-il changer nos comportements ? - In : THE CONVERSATION, 4 mars 2025 (04/03/2025), 04/03/2025,
La "Fresque du climat", atelier pédagogique de sensibilisation au changement climatique et à l'empreinte écologique des activités humaines, a touché un large public en France. L'article vise à évaluer l'impact de cette sensibilisation à grande échelle sur le comportement citoyen, à travers une enquête. Les résultats montrent que seulement 30 % des participant·es à la fresque ont modifié leurs habitudes de vie dans le mois qui a suivi l'animation puis que leur motivation a disparu. Toutefois, les personnes les plus écoanxieuses avant l’atelier restent les plus engagées en faveur de l’environnement après celui-ci. https://theconversation.com/participer-a-la-fresque-du-climat-fait-il-changer-nos-comportements-247962
Réunis début mars 2025 en Chine, les expert·es climatiques mandatés par les Nations unies n'ont pas réussi à faire adopter leur septième rapport d’évaluation pour le prochain bilan mondial climatique, qui aura lieu en 2028, dans le cadre de l'Accord de Paris. Les industries pétrolières et les pays pollueurs, dont les émissions de gaz à effet de serre sont en constante augmentation, tels que l'Arabie saoudite, la Chine, l'Inde et la Russie, s'opposent à l'accélération du calendrier. Par ailleurs, la réunion a été marquée par l'absence des États-Unis, alors que le Président Donald Trump, qui a annoncé son retrait de l'Accord de Paris dès son entrée en fonction en janvier 2025, a déjà pris des initiatives défavorables à la lutte contre le changement climatique. https://www.novethic.fr/environnement/climat/giec-pas-daccord-sur-le-calendrier-laction-climatique-en-peril
L'autoroute BR-163 (Cuiabá-Santarém), axe routier majeur de l'Amazonie brésilienne, est un élément géostratégique de la politique d'aménagement du territoire impliquant l'intégration et l'occupation de nouvelles terres, pour permettre l'installation d'activités agro-industrielles et de circuits de distribution transnationaux. Or cet accaparement "légal" des terres s'accompagne d'un processus de déforestation et d'incendie pour convertir l'utilisation des terres. L'objectif de ce travail de recherche est d'élaborer une cartographie des risques de brûlage et d'incendies de forêt dans la zone d'influence du BR-163 dans l'État du Pará, pour l'année 2021, en s'appuyant sur le géotraitement et la modélisation environnementale des données. https://journals.openedition.org/confins/61826
L'agriculture urbaine et périurbaine peut donner du travail à une partie de la population inactive, permettant ainsi la génération de revenus et l'accès à des aliments frais et sains, contribuant à la sécurité alimentaire et à la préservation des espaces verts. Pour la réalisation de ces projets, les géotechnologies jouent un rôle particulièrement important car elles soutiennent directement la collecte, la représentation et la gestion des données géoréférencées. Ce travail de recherche explore les pratiques agricoles urbaines dans la ville de Jaboticabal, État de São Paulo, qui possède une tradition agricole adaptable à l'agriculture urbaine. https://journals.openedition.org/confins/62137
Le numérique, avec modération, peut être utile lors d'une animation d'éducation à l'environnement car il ajoute d'autres formes d'interaction, tels que des outils de cartographie participatifs et des applications de découverte des sciences de la vie et de la nature, qui apportent plus de mobilité et d'interactivité que les manuels papiers. Le numérique permet aussi de toucher un plus grand nombre de personnes pour des animations ponctuelles où il est facile de convier tout un quartier. Plus largement, le numérique facilite la collaboration avec des expert·es à l’autre bout du monde ou encore il permet de travailler à plusieurs centaines de personnes sur un même projet. Concernant les impacts environnementaux, il est possible d'opter pour un autre numérique, peut-être un peu moins ergonomique, avec un peu moins d’options, mais libre, ouvert et plus éthique. https://www.reseau-idee.be/sites/default/files/media/symbioses/sy143/pdf/Symbioses-143.pdf
L'accès à la terre est une des revendications les plus anciennes des peuples autochtones. Ceux-ci luttent pour le droit d'obtenir les titres de propriété des terres occupées depuis des siècles par leurs ancêtres. Ce travail de recherche propose une réflexion sur les méandres de la politique agraire de régularisation foncière en cours en Amazonie brésilienne. Il met en perspective les actions des gouvernements brésiliens successifs, depuis le premier gouvernement Lula, et expose les objectifs de la coopération bilatérale avec l'Union européenne concernant l'institutionnalisation de la régularisation foncière comme alternative à l'imbroglio des chaînes de propriété des terres. https://journals.openedition.org/confins/61616
Les technologies numériques ont envahi la société. Certes, elles peuvent présenter des avantages (traitement massif de données, gain de temps, de déplacements, etc.) mais elles génèrent aussi des impacts négatifs, notamment environnementaux. L'article fournit quelques éléments-clés de cette pollution environnementale : mégastructures de câbles et de "data centers" (surtout pour l'intelligence artificielle (IA) générative), infrastructures de terminaux (smartphones, ordinateurs, tablettes, appareils connectés), surconsommation de métaux et terres rares (extractivisme), d'eau et d'énergie (10 % de la consommation mondiale d'électricité). Alors que faire ? Il semble raisonnable d'opter pour la sobriété numérique en interrogeant ses pratiques, pour envisager de "dénumériser" la société autant que possible. https://www.reseau-idee.be/sites/default/files/media/symbioses/sy143/pdf/Symbioses-143.pdf
Ce travail de recherche présente la modélisation des risques de catastrophes naturelles pouvant menacer les activités touristiques dans la municipalité de Morretes (État de Paraná, sud du Brésil). L'objectif est de proposer une "classification géomorphométrique" appuyée par une modélisation numérique du relief, suivie de la cartographie de la prévalence des mouvements de terrain (glissements et éboulements) et des inondations dans les régions touristiques. Les résultats de l'étude confirment que la région touristique de Morretes se situe sur des zones de forte susceptibilité aux glissements de terrain, avec un risque élevé d'aggravation en été. https://journals.openedition.org/confins/61897
En imposant un cadre structuré, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), directive européenne visant à renforcer les obligations de reporting extra-financier des entreprises, engageait une dynamique permettant transparence et comparabilité des performances environnementales et sociétales des entreprises. Mais la directive "Omnibus" de la Commission européenne, qui prévoit d'alléger les exigences à l'égard des entreprises, en minimisant la complexité et le coût des dispositions actuelles, traduit une volonté politique de ne pas freiner la compétitivité des entreprises européennes, ce qui constitue un assouplissement dangereux risquant de compromettre les objectifs de neutralité carbone et de justice sociale de l’Union européenne. https://www.linfodurable.fr/tribunes/ne-torpillons-pas-la-csrd-49638
[article]Impact environnemental du numérique : l’inquiétant boom à venir - In : THE CONVERSATION, 6 février 2025 (06/02/2025), 06/02/2025,
Le poids des équipements, toujours majoritaires dans l'empreinte carbone du secteur numérique, est peu à peu concurrencé par celui des usages, qui connaissent un essor grandissant avec l'explosion de l'intelligence artificielle (IA) générative. Selon les estimations de l'Agence de la transition écologique (Ademe) en 2022, le numérique (data centers, réseaux et terminaux) pesait pour 11 % de la consommation électrique française, chiffre en hausse constante depuis l’avènement grand public de l'IA générative. Au-delà de sa consommation exponentielle d'énergie, le numérique a un impact environnemental critique au niveau mondial, notamment à cause de l'extractivisme des métaux rares, dont l'approvisionnement représente un risque géopolitique, environnemental et social. https://theconversation.com/impact-environnemental-du-numerique-linquietant-boom-a-venir-247118
[article]Quelle restauration des forêts de Mayotte, point chaud mondial de biodiversité, après le cyclone Chido ? DIMASSI, Abassi ; ROUHAN, Germinal - In : THE CONVERSATION, 22 janvier 2025 (22/01/2025), 22/01/2025,
Les forêts sur l'île de Mayotte ont subi des dégâts considérables avec le passage dévastateur du cyclone Chido en décembre 2024. Les restaurer est aujourd’hui primordial, pour conserver la biodiversité exceptionnelle qu’elles contiennent et pour que les Mahorais·es continuent à bénéficier du rôle protecteur des forêts lors de catastrophes naturelles, telles que les inondations et les glissements de terrains ou face à l’envasement du lagon. Après une description des écosystèmes uniques des forêts mahoraises, les auteurs tentent d'évaluer l'ampleur des dégâts avant d'envisager une reconstruction judicieuse, qui n'entraînerait pas d’altérations irréversibles de ce patrimoine naturel et de sa biodiversité. https://theconversation.com/quelle-restauration-des-forets-de-mayotte-point-chaud-mondial-de-biodiversite-apres-le-cyclone-chido-247846
Le littoral de l’Afrique de l’Ouest est soumis à une très forte érosion côtière et connaît régulièrement des épisodes d’inondation-submersion menaçant les infrastructures, l’environnement et les populations locales. Les spécialistes de l’IRD et leurs partenaires du programme WACA-VAR (West African Coastal Areas-mapping : Vulnerability, Adaptability and Resilience in a changing climate = Cartographie côtière ouest-africaine : vulnérabilité, adaptabilité et résilience) ont lancé une vaste étude pour identifier les zones les plus vulnérables et les mécanismes à l’œuvre. Les travaux de recherche montrent que le phénomène n’est pas seulement d’origine océanique, lié à la montée du niveau de la mer associée au changement climatique, il est causé avant tout par les activités humaines (construction de barrages sur les fleuves en amont qui font obstacle au drainage des sédiments vers le littoral, construction de ports en eau profonde qui perturbent la dynamique des courants côtiers et la répartition des sédiments le long des côtes). https://lemag.ird.fr/fr/les-cotes-ouest-africaines-sous-forte-pression-anthropique
[article]Maroc-Algérie, la guerre de l’eau - In : ORIENT XXI, 8 janvier 2025 (08/01/2025), 08/01/2025,
En 2021, la mise en service du barrage de Kaddoussa au Maroc, à la frontière algérienne, en amont de l'oued Guir, qui draine les eaux du versant sud des montagnes du Haut Atlas marocain, a entraîné la réduction de son débit, fatale pour le lac de barrage de Djorf Torba construit dans les années 1960 en aval, en territoire algérien, qui alimente la ville de Béchar et ses environs ainsi que les terres agricoles d’Abadla. Les sécheresses de ces dernières années ont déjà réduit le débit de l’oued Guir et l’approvisionnement en eau de Béchar mais la construction du barrage de Kaddoussa prive totalement d'eau la population locale algérienne et l'assèchement du lac de barrage de Djorf Torba s’est traduit par un désastre écologique. Depuis, l'Algérie a porté l'affaire sur la scène internationale, les relations entre le Maroc et l’Algérie ne cessent de se détériorer, comme en témoigne la rupture de leurs relations diplomatiques en 2021. https://orientxxi.info/magazine/maroc-algerie-la-guerre-de-l-eau,7887
En Asie centrale, la fonte des glaciers a des conséquences concrètes sur la vie quotidienne des populations de montagne confrontées au manque d’eau. Cette région aride et enclavée est particulièrement exposée aux aléas du climat. Avec des sommets tutoyant les 7 500 mètres d’altitude, l'Asie centrale compte les pays les plus montagneux au monde, avec des milliers de glaciers chacun, qui constituent des réserves hydriques vitales pour la sécurité alimentaire des habitant·es de la région. Or, en 70 ans, le Kirghizistan a perdu 16 % de sa masse glaciaire et plus d’un millier de glaciers ont disparu au Tadjikistan au cours des trois dernières décennies. En fondant, les glaciers laissent apparaître un sol pierreux qui absorbe davantage le rayonnement solaire, ce qui amplifie encore le processus. https://courier.unesco.org/fr/articles/lasie-centrale-en-premiere-ligne
Déjouant provisoirement les prévisions les plus pessimistes, les glaciers du Kilimandjaro en Tanzanie existent toujours. Mais, depuis la première cartographie réalisée en 1912, ils ont perdu 91 % de leur superficie. La glace au sommet, qui avait autrefois des caractéristiques tranchantes avec des aiguilles et des lames, a changé de nature et s'est arrondie sous l'effet du changement climatique qui a entraîné une augmentation de l’humidité. Pour Douglas Hardy, leur disparition est inéluctable car irréversible à ce stade d'érosion. https://courier.unesco.org/fr/articles/douglas-hardy-le-kilimandjaro-est-fascinant-sur-le-plan-esthetique-et-scientifique
