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[article]ONU : une assemblée générale très révélatrice - In : RECHERCHES INTERNATIONALES, octobre-décembre 2017 (01/10/2017), N°111, P. 9-26
L'analyse des discours prononcés à l'assemblée générale des l'Onu en septembre 2017 par les responsables français, états-unien, israélien, palestinien, chinois et russe dévoile les conceptions des relations internationales des uns et des autres. Elle permet un ensemble d'observations sur la politique étrangère de la France et sur l'ensemble des crises touchant aux questions du nucléaire militaire, de la Corée du Nord, de l'Iran, de la question de la Palestine...
L'auteur décortique méticuleusement les moyens par lesquels l'Afrique se trouve dépouillée de ses ressources naturelles, notamment minières, et pillée de son épargne par des prédateurs financiers, ce qui a développement spectaculaire de son endettement extérieur. Les dernières années ont vu des vagues de protestation en Afrique révélant que les Africains ne se laissent pas toujours faire. (Résumé de l'éditeur).N°114 - octobre 2017 - L'Europe et ses voisins : marchandages migratoires (Bulletin de PLEIN DROIT)
Plus d'un an après la prétendue réélection d'Ali Bongo, le pays est en pleine crise économique et socio-politique, l'Union européenne ne souhaite pas lâcher la pression sur le régime et pointe du doigt ouvertement le rôle de la France. Les exactions des militaires étrangers et notamment français exaspèrent les Gabonais alors que les entreprises françafricaines continuent de faire des affaires à l'image de Bolloré dans le domaine portuaire d'Owendo.
Au Togo, un mouvement populaire sans précédent menace le pouvoir depuis le mois d’août 2017. Bien que la répression ait déjà fait au moins 16 morts et des centaines de blessés, la France se contente d’appeler au calme et maintient sa coopération policière et militaire. (Résumé de l'éditeur). https://survie.org/billets-d-afrique/2017/271-octobre-2017/article/togo-la-gestion-democratique-des-foules-a-la-francaise
La diplomatie vaticane est toujours active en Afrique, surtout depuis l'élection du pape François, lui-même issu du continent latino-américain. Il y a effectué plusieurs voyages. Il s'agit d'actions caritatives débarrassées des stigmates du colonialisme. L'interview de Mor Mbengue montre que la FrançAfrique demeure très active sur le continent comme le prouve l'article sur l'immixtion des entreprises capitalistes françaises à propos du réchauffement climatique. La COP21 a été explicitement vue par le gouvernement français comme une occasion de promouvoir et de vendre l'expertise d'EDF ou d'Engie dans le domaine des énergies vertes. Or, l'accès à l'électricité est un enjeu-clé pour la satisfaction des besoins fondamentaux d'une population africaine en pleine croissance. Tout à la fois social, politique, culturel, le mouvement populaire rifain pose, à l'ensemble du Maroc, la question de son projet de société, dans le contexte d'une monarchie peu réformatrice et avide de richesses. Le rôle de la France dans le génocide rwandais en 1994 est loin d'être complétement élucidé, tant que l’Élysée n'ouvre pas ses archives à la recherche historique.
En Libye, qui voit s'affronter notamment Faïez Sarraj, le chef du gouvernement reconnu par l'ONU, et le maréchal Khalifa Haftar, la France a clairement choisi le second, pour sa légitimité militaire, dans son seul intérêt en matière de lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine.
Les relations entre l’État d’Israël et l'Autorité palestinienne se présentent en général sous l'angle de la conflictualité. Cet article montre qu'il existe entre eux une entente bien moins visible, c'est celle de la coopération dans le domaine sécuritaire. Il s'agit des dispositifs à l’œuvre dans les territoires palestiniens de Cisjordanie sous la responsabilité, directe ou indirecte, de l'Autorité palestinienne de Ramallah. Les services de sécurité israéliens et palestiniens travaillent de concert au quotidien, échangeant des informations ou menant même des opérations conjointes.
Responsable d'une ONG médicale, Thomas Gebauer relève les dangers qui guettent ce type d'association dans un monde où domine la loi du profit. Malgré leur vocation à l'aide désintéressée aux plus démunis, les ONG risquent d'être instrumentalisées par les gouvernements, les armées ou les multinationales notamment dans le domaine de la santé. Elles doivent réaffirmer leur indépendance et se montrer critiques vis-à-vis du système politique dominant.
La frontière méridionale syro-irakienne de la Turquie est à la fois le point de rencontre d'Ankara avec les principaux protagonistes des crises irakienne et syrienne, une frontière largement kurde permettant d'observer les relations complexes que le gouvernement turc entretient avec les différentes organisations kurdes, et un espace d'analyse du positionnement de la Turquie sur la scène internationale.
Il y a vingt ans, la revue Alternatives Sud a déjà publié un numéro consacré aux ONG, aujourd'hui, il faut faire le point sur leur situation dans un monde globalisé et néolibéral. Autrefois, ces organisations non-gouvernementales étaient animées par des bénévoles et fonctionnaient avec l'argent des donateurs. Maintenant, elles dépendent des subventions accordées par les gouvernements et elles emploient de plus en plus de salariés. Dans ces conditions, on peut craindre qu'elles adoptent une logique entrepreneuriale et qu'elles se mettent au service d'un modèle de développement et de bonne gouvernance conforme au néolibéralisme. Les articles du dossier proposent des solutions pour résister à cette évolution.
Nécessaire, la dés-occidentalisation de l'aide internationale est en marche. La décentralisation des financements et la responsabilisation des acteurs locaux en témoignent. Mais le partenariat Nord-Sud reste contaminé par des a priori. Si le pays d'origine des acteurs humanitaires est un facteur d'asymétrie entre coopérant et bénéficiaire, le sentiment de ce dernier est tout aussi décisif.
Sous Erdogan apparaissent une nouvelle perception de la territorialité, de nouveaux objectifs régionaux et donc un changement dans les relations avec les pays voisins.
En juin 2017, une crise diplomatique a éclaté entre l'Arabie saoudite et le Qatar qu'elle accuse de pactiser avec l'Iran, le Hamas palestinien ou le Hezbollah libanais.
Cette crise a profondément ébranlé le Conseil de coopération des États arabes du Golfe, créé en 1981, qui comprend les six monarchies de la péninsule arabique. L'hégémonie politique et religieuse des Saoudiens est de plus en plus contestée.
Les relations entre l'Arabie saoudite et les États-Unis, assez tièdes pendant les présidences de Barack Obama se sont spectaculairement réchauffées depuis l'arrivée de Donald Trump. Ce revirement est spectaculaire car pendant sa campagne le candidat Trump avait violemment critiqué la monarchie wahhabite. Quatre raisons expliquent cette volte-face : la dépendance vis-à-vis du pétrole saoudien, les intérêts de l'industrie militaire américaine, l'hostilité commune à l'égard de l'Iran et, le puissant lobby en faveur des saoudiens alimenté par les pots de vin en pétrodollars.
L'Union européenne et tout particulièrement la France ont sans cesse maintenue une relation "privilégiée" avec l'Afrique. Le commerce y a une place centrale. Sous couvert de "partenariat" économique, l'Europe s'assure un contrôle accru du marché africain au bénéfice des grands groupes européens. Cette nouvelle forme de colonialisme rencontre quelques résistances : refus de ratification par certains pays africains, mouvements paysans, mobilisation d'industriels et de commerçants africains...
Le Contrat de désendettement et de développement (C2D), un mécanismes de conversion de créances de dette en programmes dit de développement, lancé par la France en 2001, consacre le détournement de l'aide au développement et l'ingérence directe des autorités française dans les politiques d'investissement des pays aidés, au grand bonheur des entreprises françaises. En toute "bonne conscience" puisque le prétexte est de lutter contre la corruption et le détournement d'argent public.
Depuis le cessez-le-feu de septembre 1991, les procès politiques intentés aux militants Sarahose se poursuivent dans le silence médiatique. L'auteur analyse celui de Gdeim Izik, dont le troisième acte se passe devant la Cour d'appel de Salé. Il détaille toutes les irrégularités constatées par les observateurs internationaux alors que les 24 accusés dignes, vont finir par ne plus répondre aux fausses accusations, et que leurs avocats sont molestés, que le président sort de son chapeau de soi-disant procès-verbaux et des témoins à charge qui peinent à reconnaître les inculpés... Durant ce temps le pillage économique du Sahara Occidental par le Maroc continue, prouvé depuis 5 ans par la surveillance continue exercée par Western Sahara Resource Watch : phosphates expédiés en Nouvelle-Zélande et au Danemark.
Le 7 avril 1994, au Rwanda, commence "un génocide sous sa forme la plus pure", note sobrement l'historien Raul Hilberg, "le désastre des Tutsi s'est déroulé au vu et au su du monde". En trois mois, d'avril à juillet 1994, des centaines de milliers de Tutsi sont exterminés, assassinés parce qu'ils sont nés tutsi et qu'ils doivent disparaître. La responsabilité de la France est écrasante. Les soldats français, revenus en juin 1994 au Rwanda dans le cadre de l'opération Turquoise, assistent sans intervenir à la fin du génocide, conformément aux instructions. Mais certains éléments du contingent reçoivent l'ordre d'entraîner et de "réarmer" les extrémistes hutu. La France n'intervient plus comme garante de la stabilité du pays mais comme milice policière. Malgré la condamnation du génocide par l'ONU et la déclassification d'une partie des archives militaires françaises, la France n'a jamais fait son mea culpa. Parmi les témoignages des acteurs de l'époque recueillis en 2017 par l'auteur, celui d'Hubert Védrine est édifiant : il faut "cesser de se focaliser sur le génocide".
Le 2 août 1968, la deuxième chaîne de télévision française diffuse le premier reportage humanitaire de l'histoire. Une vision de cauchemar défile devant les yeux des téléspectateurs : des enfants aux yeux exorbités et au ventre démesurément gonflé par la faim ont perdu leurs cheveux ; leurs membres sont tellement décharnés que leur tête semble avoir doublé de volume. Pour toute une génération de jeunes français, le monde bascule dans l'insoutenable. Quelque part en Afrique, au Biafra, des enfants meurent de faim. Le Biafra est né en mai 1967 de la sécession de la province orientale du Nigeria. A l'époque, les Ibo, majoritairement chrétiens et occupant les postes clés de l'administration nigériane, sont victimes de massacres perpétrés par les Haoussa, majoritairement musulmans. En quelques mois, le Nigeria est à feu et à sang et des millions d'Ibo se réfugient dans la province orientale du Biafra. Le gouvernement central nigérian décrète le blocus total du Biafra, y compris alimentaire, engendrant la plus grave crise humanitaire du XXe siècle. Derrière l'élan de solidarité internationale, la France envoie alors secrètement des conseillers militaires, des mercenaires et des armes aux séparatistes biafrais. Tout se mélange ensuite, le militaire et l'humanitaire : les vétérans français de la Seconde Guerre mondiale, qui se sont recasés au ministère des Armées ou au quai d'Orsay, exhument des stocks d'armes cachés en Suisse. Ils organisent un vaste business d'acheminement d'armes et de munitions aux Biafrais, en parallèle des colis de la Croix-Rouge internationale.
Sidi Diop, ancien soldat sénégalais de l'armée française, est une sentinelle. Il veille jour et nuit sur le cimetière militaire de Thiaroye et les 210 stèles blanches élevées à la mémoire des tirailleurs sénégalais. Mais les tombes sont vides et ne portent pas de noms car les corps ont été enterrés dans la fosse commune. En décembre 1944, l'armée française a ouvert le feu sur des soldats indigènes cantonnés dans une caserne au Sénégal. Aujourd'hui, l'historienne Armelle Mabon se bat pour connaître la vérité : y a-t-il eu mutinerie des soldats sénégalais pour des arriérés de solde impayés ou rébellion caractérisée, comme l'ont toujours affirmé les autorités françaises ? Selon Armelle Mabon, la tragédie de Thiaroye fut un massacre organisé par les troupes du général Dagnan, pour rétablir l'ordre et la discipline dans l'armée.
Les déclarations martiales du président français Emmanuel Macron ne suffiront pas à masquer l’échec annoncé de la "guerre contre le terrorisme" de la France en Afrique. Depuis le lancement de l’opération Barkhane en août 2014, les militaires français multiplient les opérations de "grande ampleur" à l’encontre des "groupes armés terroristes" (GAT) qui sévissent dans la zone sahélo-saharienne. Mais les groupes djihadistes restent omniprésents et jouissent d’une réelle implantation. https://survie.org/billets-d-afrique/2017/268-juin-2017/article/barkhane-chronique-d-un-naufrage-annonce
Les relations entre la Chine et les pays d'Asie centrale sont anciennes et chaotiques, marquées autrefois par des affrontements guerriers dont la Chine n'est pas toujours sortie victorieuse. Le projet géopolitique de la Nouvelle Route de la Soie impose l'Asie médiane comme une étape essentielle. Mais les relations entre les deux ensembles pâtissent du lourd passif des siècles antérieurs et des arrière-pensées contradictoires des uns et des autres.
La Guadeloupe voit se développer des mouvements de revendication dès les années 1950, suivis dans les années 1960 de mouvements plus politiques. En 1963 est fondé le GONG (Groupe d’organisation nationale de la Guadeloupe) qui revendique l’indépendance. Injustice sociale et raciale, élections régulièrement truquées, arrogance du pouvoir colonial… un acte de racisme flagrant met le feu aux poudres et déclenche des émeutes en mars 1967. Les tueries et la répression qui s'ensuivent en mai 1967 et dont le bilan reste inconnu sont aujourd'hui largement occultées par l’État français : cinquante ans d'Omerta pour ce crime colonial "oublié" de la métropole. http://survie.org/billets-d-afrique/2017/267-mai-2017/article/sonje-me-67-5234
La Francophonie n'est pas qu'un outil de rayonnement culturel pour la France. Elle apparaît non seulement comme un moyen de puissance culturelle mais aussi militaire et économique : développement de la domination militaire de la France et ouverture des marchés pour son industrie de l'armement.
Samuel Bollendorff se déclare "lourd de ces histoires en mer Egée". Il s'est immergé sur les lieux, de la Turquie à la Grèce et aux "pays d'accueil" qui ont si mal accueilli. Il s'interroge sur le sens de la photographie documentaire à l'heure du numérique, ce qui l'amène à se considérer comme auteur.
Tourner la page des affres de la "Françafrique", dénonciation du néo interventionnisme français… et nouvelles interventions militaires françaises. Comment analyser ces mouvements contradictoires de la politique d'intervention française en Afrique ? Comment interpréter les réactions locales suscitées par ces interventions ? Pour essayer de répondre à ces questions et tenter d'appréhender les relations complexes qui se nouent entre une société en conflit et son ancienne puissance coloniale qui y intervient militairement, l'auteur propose de prendre comme exemple le conflit en Côte d'Ivoire (septembre 2002 – avril 2011) et la mobilisation antifrançaise que l'implication de la France a suscitée, à partir d'enquêtes qualitatives menées dans les quartiers populaires d'Abidjan.
Novembre 1915 marque le début de la guerre transethnique contre l'autorité coloniale qui couvrait l'ouest du Burkina-Faso et l'est du Mali ; Cette révolte, la résistance anticoloniale la plus importante de toute l'Afrique subsaharienne jusqu'à le Seconde Guerre mondiale, est écrasée en février 1917. Des prémices du mouvement anticolonial aux derniers soubresauts, l'auteur décrit la guerre coloniale du Volta-Bani et analyse ses caractéristiques.
Le 1er décembre 1944 plusieurs dizaines de tirailleurs sénégalais, voire peut-être plusieurs centaines sont tués dans le camp militaire de Thiaroye, à proximité de Dakar, parce qu'ils réclamaient leur solde de guerre. Ce drame de Thiaroye, affaire interne à l'armée française, a la particularité de s'inscrire à la fois comme un événement de la fin de la Seconde Guerre mondiale et du début des nouvelles luttes contre l'impérialisme. Cet article revient sur cet épisode en problématisant trois moments de la violence : la non-reconnaissance des droits de ces soldats en voie de démobilisation, l'acte même de les tuer, l'(in)justice du tribunal militaire permanent de Dakar qui juge que les responsables sont non pas les officiers et sous-officiers ayant conduit à ce massacre mais les tirailleurs désignés comme meneurs de la mutinerie.
Depuis le cri d'alarme publié sous forme de mémorandum rédigé par les nationalistes camerounais en exil dans la revue Les Temps modernes en novembre 1959, l'opinion, au Cameroun, en France ou ailleurs, est restée très largement ignorante de la guerre coloniale puis néocoloniale menée par la France contre les nationalistes camerounais. Pourtant, cette guerre a servi de modèle pour la constitution de ce qui a plus tard été appelé la Françafrique.
Parti nationaliste adossé à un fort mouvement social, le Sawaba de Djibo Bakary constitua le premier gouvernement autonome du Niger sous domination française et a dominé la coalition au pouvoir entre mai 1957 et le référendum constitutionnel de 1958. Il est renversé par la France et par ses adversaires nigériens du Rassemblement démocratique africain (RDA). Contraint à la guérilla, le mouvement est brutalement réprimé entre 1960 et 1966 par le régime d'Hamani Diori avec l'assistance de militaires et de policiers français. Jusqu'aux années 1990, une chape de silence continue à peser sur un conflit qui a causé des centaines de morts et touchés plusieurs milliers de personnes. Un autre exemple de la décolonisation-répression à la française...
A Brazzaville, l'administration coloniale n'arriva jamais à briser les matsouanistes, groupe religieux issu d'un mouvement de résistance anticoloniale. Un conflit qui s'enchevêtra avec le processus de transition politique qui mène en 1960 à l'indépendance du Congo. En 1959, leur refus de payer l'impôt sert de prétexte à des violences miliciennes à leur encontre et à la mise en place de lois d'exception cimentant un état d'urgence et un État policier mis en œuvre et pensé par les conseillers français de Fulbert Youlou, pressenti par les autorités françaises comme futur dirigeant du Congo indépendant. A partir d'entretiens avec des matsouanistes ou de leurs descendants, l'auteur revient sur cet épisode de la répression et la déportation des matsouanistes à l'été 1959.
L'armée française est présente de façon continue depuis plus d'un demi-siècle au Tchad, et ce, sans que les interventions militaires ne soient débattues dans le champ politique français. Même si les campagnes militaires ont été associées à des politiques de coopération et à des programmes de développement et d'urgence humanitaire, la guerre a eu et a une place centrale dans les relations franco-tchadiennes : l'histoire de la France écrite non pas de Paris mais de N'Djamena est celle d'un État qui s'est manifesté par la violence de la conquête, les répressions menées par l'administration coloniale, des interventions militaires successives dans la période postcoloniale et son soutien aux appareils militaires et répressifs locaux. Cet article se concentre sur les dimensions militaires et sécuritaires de la présence française au Tchad postcolonial, souligne les décalages entre le récit national en France et son rôle réel dans son ancienne colonie et montre comment on est passé du Tchad néo-colonial où la France intervient massivement et directement dans le conflit, à un soutien plus discret, mais décisif, sous Hissène Habré et Idriss Déby.
L'opération Serval lancée en janvier 2013, modèle à suivre au plan militaire, mais échec du point de vue politique, est transformée en opération Barkhane à l'été 2014 sous l'argument de "guerre contre le terrorisme". Les cas de ces deux interventions mettent en lumière la transformation du dispositif militaire français et illustrent la dépendance à des ressources externes au cadre des relations franco-africaines et les limites d'une militarisation croissante des engagements internationaux au Sahel.
La pêche au thon est très lucrative. L'essentiel des ressources se trouve dans les mers du Sud alors que la consommation est concentrée dans les pays riches du Nord. En Europe, la pêche hauturière (loin des côtes) est entre les mains d'entreprises françaises et espagnoles de nature capitaliste. Elles cherchent à étendre leurs zones de pêche, favorisées en cela par un système d'avantages tarifaires. Cette main mise sur les ressources halieutiques s'apparente à de l'exploitation coloniale.
En 2017, le nationalisme kurde en Irak souffle la vingt-sixième bougie de son expérience au pouvoir. L'expérience étatique des nationalistes kurdes semble aller vers l'échec, du fait de la fragmentation politique, de la réduction de l'armée à des milices, de l'échec de la mise en place d'une société civile indépendante des deux partis dominants.
L’Égypte a voulu jouer un rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien mais sa position a varié en fonction de ses intérêts nationaux, pour s'orienter finalement davantage vers une alliance stratégique avec Israël et la lutte anti-terroriste.
A Chypre, les nombreuses négociations n'ont toujours pas réussi à rétablir une unité.
Vingt ans après le processus de Barcelone, on doit constater que le projet euro-méditerranéen est mal engagé. Reste à chercher de nouvelles voies de coopération avec des objectifs plus clairs et plus cohérents.
Assujetti aux politiques impérialistes de l’Union européenne et des États-Unis et leurs institutions mondiales, le Maroc s'est engagé dans une restructuration globale de son économie au profit des multinationales et du grand capital local dominé par le holding royal, permettant à la monarchie de consolider sa légitimité. Le mouvement syndical et la gauche radicale sont en crise alors que point le danger des forces intégristes. Mais, sous différentes formes, les protestations sociales gagnent toutes les catégories sociales.[texte imprimé]Généalogie du CADTM et des luttes contre les dettes illégitimes LEMOINE, Benjamin, LEMOINE, Benjamin, TOUSSAINT, Eric - LIEGE (BELGIQUE) : COMITE POUR L'ABOLITION DES DETTES ILLEGITIMES (CADTM), 2017/08, 55 P.
Cet entretien retrace l'histoire du Comité pour l'Abolition des Dettes Illégitimes, de sa naissance aux premiers combats contre la dette au Rwanda et dans la République démocratique du Congo puis en Argentine, des échecs et des succès en Équateur et enfin, le problème de la lutte contre la dette en Grèce.
[texte imprimé]Où va le monde ? LAMY, Pascal, LAMY, Pascal, GNESOTTO, Nicole - PARIS : ODILE JACOB, 2017/02, 240 P.
Partant d'une confrontation de l'analyse des deux auteurs sur la mondialisation, l'Europe et la géopolitique, l'ouvrage conclut sur l'importance du couple franco-allemand indispensable moteur (ou principal frein) dans la construction de l'Union Européenne.
L'ouvrage est découpé en trois parties :
- Un monde en métamorphose ;
- Le monde à deux voix et seize variations ;
- L'Europe au défi du monde.
