[article]Les Sénégalais peu rassurés par les "progrès" de l'Europe
- In :
DEFIS SUD,
octobre-novembre 2013 (01/10/2013),
N°115,
P. 15-16
Récemment, le commissaire européen à l'agriculture, en visite au Sénégal a affirmé que les productions agricoles sénégalaises n'étaient en rien menacées par la nouvelle PAC. Les représentants de l'UE sont venus assurer les agriculteurs sénégalais de leur soutien. Ils ont déclaré en avoir fini avec les formes directes ou indirectes de subventions à l'exportation des produits agricoles européens. D'ailleurs le contraire serait incohérent au moment où l'Europe s'apprête à donner 350 millions d'euros pour le développement de l'agriculture sénégalaise. Mais le ministre sénégalais du Commerce affirme que la réforme de la PAC n'a pas été faite pour les pays du Sud. Il donne l'exemple du lait. Cette production est suffisante en théorie pour couvrir les besoins du pays. Mais c'est l'Union Européenne qui est le premier fournisseur de lait en poudre au Sénégal et les industries locales de transformation du lait préfèrent acheter cette poudre étrangère qui est beaucoup moins chère que la production locale. La production avicole est aussi fragilisée par la cherté de l'alimentation de la volaille, car l'essentiel des intrants nécessaires à la fabrication des aliments sont importés. De plus les exportateurs de poulets reçoivent des subventions (Etats-Unis, Nouvelle Zélande). Il cite aussi la culture de l'oignon, qui se heurte aux exportations des Pays-Bas. Pour permettre aux paysans sénégalais de vivre de leur travail, le Sénégal a pris le risque de violer les règles de l'OMC en fermant ses frontières à certaines importations. Il jugera de la sincérité des partenaires européens s'ils le soutiennent lors des négociations de l'OMC sur l'agriculture.
Récemment, le commissaire européen à l'agriculture, en visite au Sénégal a affirmé que les productions agricoles sénégalaises n'étaient en rien menacées par la nouvelle PAC. Les représentants de l'UE sont venus assurer les agriculteurs sénégalais de leur soutien. Ils ont déclaré en avoir fini avec les formes directes ou indirectes de subventions à l'exportation des produits agricoles européens. D'ailleurs le contraire serait incohérent au moment où l'Europe s'apprête à donner 350 millions d'euros pour le développement de l'agriculture sénégalaise. Mais le ministre sénégalais du Commerce affirme que la réforme de la PAC n'a pas été faite pour les pays du Sud. Il donne l'exemple du lait. Cette production est suffisante en théorie pour couvrir les besoins du pays. Mais c'est l'Union Européenne qui est le premier fournisseur de lait en poudre au Sénégal et les industries locales de transformation du lait préfèrent acheter cette poudre étrangère qui est beaucoup moins chère que la production locale. La production avicole est aussi fragilisée par la cherté de l'alimentation de la volaille, car l'essentiel des intrants nécessaires à la fabrication des aliments sont importés. De plus les exportateurs de poulets reçoivent des subventions (Etats-Unis, Nouvelle Zélande). Il cite aussi la culture de l'oignon, qui se heurte aux exportations des Pays-Bas. Pour permettre aux paysans sénégalais de vivre de leur travail, le Sénégal a pris le risque de violer les règles de l'OMC en fermant ses frontières à certaines importations. Il jugera de la sincérité des partenaires européens s'ils le soutiennent lors des négociations de l'OMC sur l'agriculture.
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Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
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51239 | CM Défis Sud N° 115 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Exclu du prêt |