[article]Les oubliés du chaos libyen
- In :
CAUSES COMMUNES,
juillet 2014 (07/07/2014),
N°81,
P. 15-25
"Le monde nous a tourné le dos" : ce cri désespéré d'une réfugiée soudanaise traduit bien le sentiment de beaucoup de ceux qui ont du fuir la Libye. Bloqués aux frontières tunisienne et égyptienne, les migrants sont devenus des "indésirables". Ils sont parqués dans deux camps de réfugiés de chaque côté du territoire libyen : Saloum sur un plateau venteux, en Egypte, et Choucha en Tunisie. Les Africains noirs y sont traqués car considérés comme des ex-mercenaires de Khadafi. Pour des raisons diverses, beaucoup ne peuvent pas retourner dans leur pays d'origine. On estime leur nombre à environ 400 000 en Tunisie et entre 500 000 et un million en Egypte. Le témoignage d'Honoré, reclus en Tunisie, sans travail, sans logement, sans papiers en règle, sana liberté est, à cet égard, édifiant. Les éclairages apportés dans ce dossier par des chercheurs ou des militants soulignent des facteurs aggravants : des pays voisins déstabilisés ; des organisations internationales comme l'OIM aux politiques ambiguës ; une Europe trop souvent inerte et agrippée à sa politique sécuritaire.
"Le monde nous a tourné le dos" : ce cri désespéré d'une réfugiée soudanaise traduit bien le sentiment de beaucoup de ceux qui ont du fuir la Libye. Bloqués aux frontières tunisienne et égyptienne, les migrants sont devenus des "indésirables". Ils sont parqués dans deux camps de réfugiés de chaque côté du territoire libyen : Saloum sur un plateau venteux, en Egypte, et Choucha en Tunisie. Les Africains noirs y sont traqués car considérés comme des ex-mercenaires de Khadafi. Pour des raisons diverses, beaucoup ne peuvent pas retourner dans leur pays d'origine. On estime leur nombre à environ 400 000 en Tunisie et entre 500 000 et un million en Egypte. Le témoignage d'Honoré, reclus en Tunisie, sans travail, sans logement, sans papiers en règle, sana liberté est, à cet égard, édifiant. Les éclairages apportés dans ce dossier par des chercheurs ou des militants soulignent des facteurs aggravants : des pays voisins déstabilisés ; des organisations internationales comme l'OIM aux politiques ambiguës ; une Europe trop souvent inerte et agrippée à sa politique sécuritaire.
[article]
[article]
|
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
---|---|---|---|---|
54185 | CM Causes communes N°81 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Exclu du prêt |