[article]Luttes syndicales en Amérique latine
- In :
ALTERNATIVES SUD,
4e trimestre 2014 (01/12/2014),
VOL. 21-2014/4,
P. 159-238
En Amérique latine, à la suite du tournant à gauche du continent, le problème de l'indépendance des syndicats par rapport aux gouvernements, se pose avec plus d'acuité que partout ailleurs. Le débat est particulièrement vif en Equateur, en Bolivie, au Venezuela, au Brésil et, dans une moindre mesure, en Argentine, où des gouvernements "alliés" des syndicats sont arrivés au pouvoir en mettant en avant des revendications post-néolibérales. Le dilemme du syndicalisme vénézuélien, étudié en détail par Thomas Posado, est partagé dans d'autres pays : "appuyer les revendications des travailleurs ou des politiques d'appui à l'emploi ?". Ainsi, au Brésil, ce n'est pas seulement la CUT (Centrale unique des travailleurs), mais l'ensemble du mouvement social qui éprouve des difficultés à maintenir son indépendance d'action par rapport au gouvernement. Les syndicats sont amenés à une certaine retenue afin de ne pas déstabiliser un pouvoir dont la chute ouvrirait la voie aux partis néolibéraux. Néanmoins, les politiques sociales soutenues par les organisations ouvrières, sont financées par un modèle de développement "extractiviste", générateur de conflits sociaux-environnementaux qui divisent la société et qui opposent régulièrement les syndicats aux autres mouvements sociaux. En revanche, dans les pays d'Amérique latine comme le Chili, la Colombie, le Guatemala et le Mexique qui ont connu des dictatures et où la gauche n'a pas réussi à reprendre le pouvoir, les rapports des syndicats et des gouvernements sont conflictuels. Les partis politiques néolibéraux se sont employés à éroder la force du syndicalisme traditionnel. L'actualité est à la répression des mouvements populaires, ce qui les poussent vers une recomposition de leurs structures.
En Amérique latine, à la suite du tournant à gauche du continent, le problème de l'indépendance des syndicats par rapport aux gouvernements, se pose avec plus d'acuité que partout ailleurs. Le débat est particulièrement vif en Equateur, en Bolivie, au Venezuela, au Brésil et, dans une moindre mesure, en Argentine, où des gouvernements "alliés" des syndicats sont arrivés au pouvoir en mettant en avant des revendications post-néolibérales. Le dilemme du syndicalisme vénézuélien, étudié en détail par Thomas Posado, est partagé dans d'autres pays : "appuyer les revendications des travailleurs ou des politiques d'appui à l'emploi ?". Ainsi, au Brésil, ce n'est pas seulement la CUT (Centrale unique des travailleurs), mais l'ensemble du mouvement social qui éprouve des difficultés à maintenir son indépendance d'action par rapport au gouvernement. Les syndicats sont amenés à une certaine retenue afin de ne pas déstabiliser un pouvoir dont la chute ouvrirait la voie aux partis néolibéraux. Néanmoins, les politiques sociales soutenues par les organisations ouvrières, sont financées par un modèle de développement "extractiviste", générateur de conflits sociaux-environnementaux qui divisent la société et qui opposent régulièrement les syndicats aux autres mouvements sociaux. En revanche, dans les pays d'Amérique latine comme le Chili, la Colombie, le Guatemala et le Mexique qui ont connu des dictatures et où la gauche n'a pas réussi à reprendre le pouvoir, les rapports des syndicats et des gouvernements sont conflictuels. Les partis politiques néolibéraux se sont employés à éroder la force du syndicalisme traditionnel. L'actualité est à la répression des mouvements populaires, ce qui les poussent vers une recomposition de leurs structures.
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