[texte imprimé]Islams africains : la préférence soufie
AMSELLE, Jean-Loup,
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BORDEAUX : LE BORD DE L'EAU,
2017,
148 P.
La première partie critique les théories anthropologiques et ethnographiques prônant l'existence d'un "islam noir". Fondées sur une approche primitiviste ou coloniale, elles sous-estiment les relations entre les acteurs et leur histoire. Les oppositions entre islam et animismes, Afrique noire et Afrique du Nord, Afrique et Europe, Arabes et Berbères, wahhabites et soufis empêchent l’élaboration de catégories plus fines et l'analyse des positionnements politiques et sociaux. La seconde partie reprend un article paru en 1985 qui analyse les dimensions sociales et politiques du mouvement wahhabite à Bamako, complété par un post-scriptum de 2016 qui fait le point sur l'évolution de ce courant et les rapports de force politiques entre wahhabites, confréries, partis politiques et gouvernements au Mali. La troisième partie est une analyse critique de la théorie de la philosophie musulmane et africaine de Souleymane Bachir Diagne, fondée sur un "universalisme de la traduction" en opposition au structuralisme de Levi-Strauss et à l' "universalisme de surplomb" de Levinas. En conclusion, le langage religieux a pu supplanter le langage politique dans de nombreux pays, en Afrique ou ailleurs, lorsque l'État est devenu une coquille vide ou que la politique semble disqualifiée aux yeux des citoyens. Une lutte efficace contre le djihadisme ne peut ignorer l'imbrication des enjeux sociaux, religieux et politiques. L'interview de Mahmoud Dicko, président wahhabite du Haut-Conseil islamique du Mali, porte sur la position des musulmans de France suite aux attentats djihadistes et sur le concept d'islamophobie, ainsi que sur le rôle des confréries islamiques en Afrique et sur la réaction des Maliens à l'intervention militaire française puis internationale sous contrôle de l'ONU au Mali.
La première partie critique les théories anthropologiques et ethnographiques prônant l'existence d'un "islam noir". Fondées sur une approche primitiviste ou coloniale, elles sous-estiment les relations entre les acteurs et leur histoire. Les oppositions entre islam et animismes, Afrique noire et Afrique du Nord, Afrique et Europe, Arabes et Berbères, wahhabites et soufis empêchent l’élaboration de catégories plus fines et l'analyse des positionnements politiques et sociaux. La seconde partie reprend un article paru en 1985 qui analyse les dimensions sociales et politiques du mouvement wahhabite à Bamako, complété par un post-scriptum de 2016 qui fait le point sur l'évolution de ce courant et les rapports de force politiques entre wahhabites, confréries, partis politiques et gouvernements au Mali. La troisième partie est une analyse critique de la théorie de la philosophie musulmane et africaine de Souleymane Bachir Diagne, fondée sur un "universalisme de la traduction" en opposition au structuralisme de Levi-Strauss et à l' "universalisme de surplomb" de Levinas. En conclusion, le langage religieux a pu supplanter le langage politique dans de nombreux pays, en Afrique ou ailleurs, lorsque l'État est devenu une coquille vide ou que la politique semble disqualifiée aux yeux des citoyens. Une lutte efficace contre le djihadisme ne peut ignorer l'imbrication des enjeux sociaux, religieux et politiques. L'interview de Mahmoud Dicko, président wahhabite du Haut-Conseil islamique du Mali, porte sur la position des musulmans de France suite aux attentats djihadistes et sur le concept d'islamophobie, ainsi que sur le rôle des confréries islamiques en Afrique et sur la réaction des Maliens à l'intervention militaire française puis internationale sous contrôle de l'ONU au Mali.
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Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
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CRDTM 9236 | CD59 1REL066 | livre, album | 59 - CRDTM (Lille) | Disponible |