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[article]Approche communicationnelle des participations urbaines : un nouveau paradigme de recherche ? LE CORF, Jean-Baptiste ; LAURENT-PARRAVANO, Stéphanie - In : REVUE FRANÇAISE DES SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION, 2025/2 (09/10/2025), N°30,
La participation est une notion aux sens multiples. L'article introductif de ce dossier vise à en délimiter le champ d'investigation, en se concentrant sur la participation urbaine l’émergence de nouveaux enjeux de gouvernance partagée, tels que les budgets participatifs, les "civic techs", les forums et jurys citoyens. Les démarches participatives sont désormais inscrites dans diverses dynamiques de recomposition de l’action publique, de montée des attentes démocratiques et de renouvellement des formes d'engagement citoyen. Dans ce contexte, les technologies de l'information et de la communication (TIC) jouent un rôle majeur dans l'analyse des processus participatifs. https://journals.openedition.org/rfsic/16876#editorial-16876
Le "street art" est une voie non-officielle de participation citoyenne. Son rôle contestataire dans le paysage urbain fait du dessin mural (tag) un outil de communication transgressif. Ce travail de recherche s'appuie sur une expérience, réalisée en 2023 auprès de 48 habitant·es de Besançon, demandant aux participant·es de dessiner librement des tags sur des supports papier représentant six lieux/façades du centre-ville. L'objectif était d'appréhender les désirs citoyens inspirés par le détournement de ces lieux. L’analyse des dessins a permis d'établir quatre motivations de la participation citoyenne créative : le sentiment d’appartenance au lieu ; le lien entre collectif et politique ; l'aménagement des espaces verts ; la production culturelle par l'imaginaire et la poésie. https://journals.openedition.org/rfsic/17086#article-17086
Cet article propose une étude de cas menée dans cinq collectivités de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), afin d’interroger l’usage des dispositifs numériques de participation citoyenne dans les pratiques de communication publique territoriale. À partir d'une enquête réalisée auprès de responsables de communication municipale et de l’analyse de deux applications mobiles, l’étude met en lumière les tensions entre ouverture participative et contrôle institutionnel. Si ces dispositifs sont présentés comme des outils de renforcement du lien avec les citoyen·nes, leur mise en œuvre révèle une participation souvent instrumentalisée, cantonnée à l’information ou à la consultation sur des sujets mineurs. Le personnel communicant est perçu comme un intermédiaire ambigu, pris entre les logiques de proximité, les contraintes techniques et la volonté des élu·es de conserver la maîtrise des décisions. En mobilisant les apports des sciences de l’information et de la communication (SIC) sur la communication publique et la démocratie participative, l’étude interroge les conditions d’un renouvellement des pratiques démocratiques locales à l’ère numérique. https://journals.openedition.org/rfsic/16950#article-16950
À l’ère de la surinformation et des réseaux sociaux numériques, les jeunes sont particulièrement exposé·es à la désinformation et aux "fake news". Dans ce contexte, le développement de l’esprit critique constitue un enjeu éducatif majeur. Cet article présente les résultats d’une recherche menée auprès de 700 lycéen·nes français·es de 30 classes de seconde, dans le cadre d’un dispositif expérimental de lutte contre la désinformation des élèves. Les résultats montrent une amélioration significative des compétences des élèves en matière de vigilance face aux informations, de vérification des sources et d’identification des "fake news". Il existe toutefois des différences selon le genre, le contexte socio-scolaire et la relation enseignant·e/élève qui apparaît comme primordiale dans le développement de l’esprit critique. https://journals.openedition.org/rfsic/17219#article-17219
Alors que la participation citoyenne est devenue un outil stratégique pour les décideur·ses politiques, les collectifs artistiques sont sollicités pour impliquer les citoyen·nes dans les projets urbains, afin de recréer un espace de dialogue créatif avec les habitant·es. Ce travail de recherche s'intéresse aux formes de "communautés créatives" et plus particulièrement de "dispositifs créatifs collectifs" dans le Quartier libre des Lentillères à Dijon. L’objectif est d’analyser les modes de communication artistiques de ces pratiques participatives, ainsi que leur rôle dans la dynamique des espaces, qui visent à renforcer la cohésion sociale en milieu urbain. https://journals.openedition.org/rfsic/16969#article-16969
Cet article interroge le rôle des médias numériques dans la construction médiatique de la participation citoyenne urbaine au Kazakhstan, où l’espace public est en voie de consolidation. À partir de l’analyse de trois actions protestataires survenues en 2019 à Almaty et Ouralsk, le travail de recherche examine les récits produits par cinq médias numériques kazakhs. En mobilisant les notions d’espace public officiel, populaire et numérique, l’étude s’inscrit dans une réflexion plus large sur les formes de participation citoyenne dans les régimes autoritaires post-soviétiques. Elle vise à éclairer la manière dont les médias numériques, perçus comme porteurs de renouveau, participent à l'expression des engagements citoyens et contribuent à structurer les frontières entre la liberté d'expression encadrée par le pouvoir et les dynamiques de contestation populaire. https://journals.openedition.org/rfsic/16959#article-16959
N°30 - 2025/2 - Penser les participations urbaines par les SIC : acteurs, objets et méthodes (Bulletin de REVUE FRANÇAISE DES SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION)
[article]L’IA générative, un nouveau Wikipédia ? VERMEIRSCHE, Jeanne - In : LA VIE DES IDÉES, 16 septembre 2025 (16/09/2025), 16/09/2025,
Parmi les dix sites internet les plus consultés au monde, Wikipédia reste l’une des principales sources de données pour l’entraînement des larges modèles de langage (LLM). L’encyclopédie en ligne est devenue un espace incontournable dans la fabrique des savoirs, dont le fonctionnement collaboratif permet, en théorie, à chacun·e d’écrire, de discuter et de modérer les contenus. Quant aux intelligences artificielles (IA) génératives, elles prétendent ouvrir un accès élargi et immédiat au savoir. Mais à la collaboration collective et transparente de l’encyclopédie participative s’oppose l’opacité de production de textes plausibles mais peu précis, voire erronés, de l'IA. https://laviedesidees.fr/L-IA-generative-un-nouveau-Wikipedia#page
L'article fait un tour d’horizon des systèmes d’information sur la recherche (CRIS) en Europe, afin de mettre en lumière les outils de gestion des données scientifiques et les initiatives en cours pour favoriser leur interopérabilité à l’échelle internationale. Au niveau européen, une dynamique est à l’œuvre pour construire des écosystèmes cohérents, interopérables, respectueux des diversités locales mais fondés sur des standards partagés. Par ailleurs, grâce à l’intelligence artificielle (IA), il devient possible d’automatiser l’intégration des données issues de multiples sources et d’en améliorer la qualité. Des groupes de travail au sein d’euroCRIS réfléchissent activement à l’intégration de ces technologies dans les futurs systèmes CRIS, en tenant compte des possibilités techniques et des enjeux éthiques. https://abes.fr/wp-content/uploads/2025/09/revue-arabesques-118.pdf
Présent dans 55 pays de la zone intertropicale et dans les outre-mer, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) s’appuie sur une recherche partenariale forte. Avec près de 2 500 collaborateur·rices et 80 unités mixtes de recherche (UMR), l’établissement français produit quotidiennement une multitude de données liées à la solidarité internationale, dont l'enjeu est de les transformer en leviers de décision et de valorisation. Michel Labadie, directeur du développement des usages numériques innovants à l’IRD, partage un point d’étape sur la mise en place d’outils de pilotage permettant de mesurer et valoriser ces activités de recherche. https://abes.fr/wp-content/uploads/2025/09/revue-arabesques-118.pdf
Le pilotage de la recherche à l’ère numérique est un défi complexe, particulièrement en ce qui concerne les identifiants pérennes (PIDs) et la circulation des données de recherche, ce qui constitue un défi aussi bien technique qu’organisationnel. Pour penser ces mutations, Nicolas Morin, directeur de l'Abes, s’est appuyé sur les approches d'autres secteurs publics à l'étranger et de l’économie numérique, croisant ainsi transformation digitale, modèles économiques et gouvernance publique. https://abes.fr/wp-content/uploads/2025/09/revue-arabesques-118.pdf
Les établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) font le même constat : les données relatives aux moyens et aux résultats de la recherche sont dispersées dans une multitude de systèmes d’information, hétérogènes et rarement interopérables. Depuis 2024, en France, une dynamique s'est mise en place avec un collectif universitaires, afin de standardiser progressivement les données, tant pour les chercheur·es (moins de saisies multiples, pré-remplissage automatique des dossiers d’appel à projets et d’évaluation grâce à ORCID et HAL, synchronisation des productions scientifiques entre systèmes nationaux et internationaux), que pour les établissements (harmonisation de l’identification des unités de
recherche entre tutelles pour plus de lisibilité à l’international, standardisation progressive des données, réduction des reconstitutions manuelles entre systèmes d’information, suivi du parcours des doctorants). https://abes.fr/wp-content/uploads/2025/09/revue-arabesques-118.pdf
[article]Règlement de comptes au Sénégal - In : AFRIQUE XXI, 13 juin 2025 (13/06/2025), N°181,
Les tensions entre la presse et le gouvernement sénégalais ont commencé dès l’arrivée au pouvoir des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), après l’élection en mars 2024 de Bassirou Diomaye Faye à la présidence. Elles ressemblent parfois à un règlement de comptes, sur fond de relations historiquement difficiles entre le pouvoir et les grands médias sous le régime de Macky Sall. Selon l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel), les médias privés sont asphyxiés par des "mesures iniques et inappropriées qui mettent en péril non seulement la survie économique des entreprises de presse, la dignité, l’indépendance et le professionnalisme de ses travailleurs, mais également la liberté d’information, qui constitue un pilier fondamental de la démocratie". https://afriquexxi.info/Reglement-de-comptes-au-Senegal
Les algorithmes sont profondément ancrés dans les écosystèmes numériques et techniques. L'objectif de cet article est de saisir la façon dont les algorithmes sont impliqués dans une multitude d’interactions physiques et sociales. Les erreurs de communication qu’ils peuvent générer, les "bugs" (bogues), les trous dans les boucles numériques et les dysfonctionnements rencontrés par les utilisateur·rices permettent d'appréhender l’infrastructure algorithmique, obligeant à des corrections, voire des détournements, qui vont au-delà des routines de maintenance. L'article propose d’explorer l'écologie des algorithmes sous l’angle des opérations continues nécessaires au maintien des environnements techniques, en tenant compte de leur vulnérabilité et de leur manque de capacité d'adaptation. Une sociologie des algorithmes pourrait explorer utilement les arrangements imprévus et les expérimentations continues des acteur·rices pour s'adapter à l'écosystème numérique. https://journals.openedition.org/socio/17406
La publicité sort apparemment des radars quand il s’agit d’exercer un esprit critique, alors que le débat est vif quand il s’agit de l’emprise du numérique. Qu’est-il advenu de l’analyse de la publicité, de la critique de la société de consommation et de la manipulation des besoins à l'ère numérique ? Élément décisif de l’emprise financière des entreprises du numérique sur la vie sociale, la publicité a comme disparu de la critique, alors que le numérique, qui tire ses revenus de la publicité et alimente des données socioéconomiques ayant un impact sur la vie collective, reconfigure diverses formes de domination et de contrôle de la société. https://journals.openedition.org/socio/17448
À partir d'une enquête réalisée auprès de personnels médicaux, portant sur le développement de solutions d’intelligence artificielle (IA) en radiologie, cet article propose d’examiner l'application concrète des technologies numériques dans le domaine médical. Il explore les transformations en cours, en mettant l’accent sur la redéfinition des métiers et des juridictions professionnelles qu’entraîne la délégation algorithmique. Il révèle que la focalisation sur l'intervention de l’IA dans la prise de décision médicale tend à occulter les débats sur la légitimité de cette délégation ainsi que les divergences d’intérêts entre les acteur·rices en présence. En reliant l’articulation de la délégation en santé à des enjeux économiques et politiques plus larges, l'article met en lumière les dynamiques de pouvoir et les implications sociales associées à l’émergence des technologies numériques. https://journals.openedition.org/socio/17427
Les algorithmes sont présents dans tous les secteurs d'activité humaine. L’enjeu est d'appréhender non seulement ce que les algorithmes font au travail, mais aussi ce qu’ils transforment dans la notion même de travail. L’idée d’une "délégation technique" laisse supposer un transfert et une équivalence entre des pratiques humaines et une intervention algorithmique. Or l’inclusion des algorithmes dans les activités humaines ne se résume pas à une substitution technologique : tous les cadrages des actions humaines, toutes les prises de décision, toutes les projections et toutes les coordinations collectives peuvent être modifiés. https://journals.openedition.org/socio/17399
Cet article propose de mettre en lumière les conséquences des algorithmes de recommandation des réseaux sociaux sur le travail journalistique. Il s’intéresse en particulier à l’expérience de journalistes français, à travers une enquête commencée lors des protestations des Gilets jaunes en 2018, dont les effets ont été amplifiés par les algorithmes des réseaux sociaux et qui ont ritualisé la violence à l’égard des journalistes depuis. Après un rappel du fonctionnement des algorithmes de recommandation et de leur portée, l'article questionne la manière dont ils mettent à mal le travail de priorisation et de production libre de l’information par les journalistes professionnel·les. https://journals.openedition.org/socio/17441
