
Le sandinisme fut pendant les années 1970 et 1980 l'un des principaux points de références de la gauche à l'échelle planétaire : la seule révolution réussie de l'Amérique centrale. Son triomphe en 1979 mit fin à soixante années de la dictature dynastique de la famille Somoza. Par la suite, l'opposition implacable des États-Unis qui plongea le pays dans une sanglante guerre civile signa la perte de l'expérience utopique sandiniste. De 1990 à 2006, le Nicaragua retourna au néolibéralisme et sombra dans une pauvreté chronique et persistante. En 2006, le FSLN (Front sandiniste de libération nationale), avec Daniel Ortega à sa tête, gagna les élections ainsi que celles de 2011 et de 2016. Mais le sandinisme d’aujourd’hui n'est plus celui d'hier, d'où l'expression "sandinisme 2.0" adoptée par les coordinateurs du dossier par opposition à la période révolutionnaire "sandinisme 1.0". Le nouveau gouvernement Ortega, tout en maintenant une rhétorique socialiste de façade, adopte un agenda économique foncièrement néolibéral, fondé sur un pacte oligarchique avec les élites traditionnelles du pays, mais aussi des politiques d'extraction et d'exploitation des ressources naturelles et minières. Dans cet État autoritaire, le népotisme de la famille Ortega domine la vie politique, le trafic de drogue et la corruption prospèrent, dans un contexte de mouvements sociaux et de contestation du régime qui ont éclaté au printemps 2018 et qui ont été férocement réprimés.
[article]
[article]
|
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
---|---|---|---|---|
69055 | CM M 491 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Disponible |