Résumé : |
En janvier 2018, la victoire de femmes "racisées", ouvrières dans une entreprise de sous-traitance de nettoyage, met en lumière l'existence d'une industrie où se combinent "racialisation", féminisation, exploitation, invisibilité, sous-qualification, bas salaires et harcèlements sexistes. Le féminisme décolonial, décrié dans l'espace public mais défendu par l'auteure, révèle les "impensés de la bonne conscience blanche" et poursuit les luttes d'émancipation des femmes "racisées" et des féministes du Sud global (soutenues par quelques militantes du Nord), ayant pour objectif la destruction du racisme, du capitalisme et de l'impérialisme culturel occidental. Françoise Vergès dénonce le féminisme civilisationnel, blanc et bourgeois, qui impose, au nom d'une idéologie euro-nord-américaine des droits des femmes, une pensée unique de domination de classe, de genre et de race. |