
Peu de temps après la départementalisation de la Martinique et de la Guadeloupe, leurs populations sont devenues la cible d'une politique active de réduction démographique. A partir d'un constat de "surpeuplement", avec l'aide du BUMIDOM (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'Outre-mer), ont été organisés simultanément le départ de plusieurs milliers de jeunes Antillais vers la métropole et un encouragement à la limitation des naissances. En parallèle, sous couvert de développement de compétences techniques et administratives, de nombreux métropolitains ont été envoyés dans ces territoires et s'y sont durablement installés. Cet article examine l'émergence d'une catégorie, les "Métros", aux conditions de vie privilégiées par rapport à la majorité de la population, illustrant le cadre colonial de la gestion des populations.
[article]
[article]
|