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[article]En Europe, des sanctions inédites contre Israël - In : ORIENT XXI, 11 novembre 2025 (11/11/2025), 11/11/2025,
Lancé en 2024 en Europe et aux États-Unis après plusieurs mois de guerre à Gaza, le mouvement de boycott financier, commercial et sportif contre Israël, mais aussi contre les milieux culturels et universitaires israéliens, s'est renforcé en 2025, notamment après la rupture par Tel-Aviv de l’accord de cessez-le-feu en mars 2025. Les images de la guerre à Gaza témoignant de la famine organisée par l’armée israélienne et de la destruction systématique du territoire, ainsi que le génocide de la population gazaouie, ont déclenché de vives réactions dans les sociétés civiles occidentales, face auxquelles les États ne peuvent rester insensibles. Alors que plusieurs États de l’Union européenne commencent à revoir leurs accords avec Tel-Aviv, des mouvements citoyens multiplient les initiatives, en particulier dans les milieux culturels et artistiques, où les formes de boycott s’intensifient. https://orientxxi.info/magazine/en-europe-des-sanctions-inedites-contre-israel,8636
Partout dans le monde, la solidarité internationale est en net recul et la plupart des pays mettent en œuvre des moyens de plus en plus agressifs pour repousser les réfugié·es et réduire l'immigration. Pourtant, le monde vit une ère de migration multifactorielle sans précédent (conflits, déplacements de population, guerres, persécutions, famines, catastrophes naturelles et climatiques, etc.). Or les efforts déployés par la communauté internationale pour organiser ce moment de l’histoire en une "taxonomie des formes migratoires" sont malavisés et contre-productifs. Le monde fait face à un changement radical de la façon d'habiter la planète, mu par le sentiment viscéral et croissant des personnes migrantes d'aller voir ailleurs si les conditions de (sur)vie sont meilleures. Alors, que faut-il faire ? https://www.scienceopen.com/hosted-document?doi=10.13169/jfairtrade.6.2.0001
[article]Is climate-conflict overlap COP30’s big blindspot? GULLY, Andrew - In : THE NEW HUMANITARIAN, November 10, 2025 (10/11/2025), 10/11/2025,
"Nous espérions que le changement climatique, la paix et la sécurité figureraient dans le texte de négociation ou le préambule de l’accord de la COP30, mais il n’y a aucune chance", déplore Will Worley. Alors que les catastrophes naturelles et les conflits s’aggravent, ce chevauchement pèse de plus en plus lourd sur les humanitaires, qui craignent que ces facteurs complexes de crise ne fusionnent davantage à mesure que les lignes de faille géopolitiques se fracturent. Alors que le secteur humanitaire est aux prises avec des problèmes budgétaires inédits, en raison de l'effondrement du soutien financier de l'administration états-unienne suivi par d'autres donateurs occidentaux, et que la COP30 débute en Amazonie brésilienne, The New Humanitarian examine l’état des lieux du programme des Nations unies pour le climat, la paix et la sécurité. https://www.thenewhumanitarian.org/analysis/2025/11/10/climate-conflict-overlap-cop30-big-blindspot
[article]Mining interests and missed deadlines: Why Congolese see little hope in M23 peace talks KLEINFELD, Philip - In : THE NEW HUMANITARIAN, November 10, 2025 (10/11/2025), 10/11/2025,
La signature d’un accord de paix négocié par les États-Unis entre la République démocratique du Congo et le Rwanda remonte à plusieurs mois, ainsi que le cessez-le-feu et une déclaration de principes, convenus à Doha entre Kinshasa et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Pourtant, le cessez-le-feu n’a jamais été pleinement respecté par les deux camps et les lignes de front s’enflamment, alors même que le Président Donald Trump affirme que la guerre a été "réglée". Par ailleurs, la société civile congolaise reste sceptique quant aux accords qu’elle considère imposés de l’extérieur, dans le cadre d'un modèle d’exploitation néocoloniale visant à élargir l’accès américain aux minerais congolais. https://www.thenewhumanitarian.org/analysis/2025/11/10/mining-interests-missed-deadlines-why-congolese-see-little-hope-m23-peace
[article]La guerre cognitive, sans bombes ni balles : une zone grise juridique et stratégique RINALDI, Alberto - In : THE CONVERSATION, 30 septembre 2025 (30/09/2025), 30/09/2025,
La guerre cognitive consiste à diffuser massivement de fausses informations pour déstabiliser des personnes, voire des populations. Elle peut être sophistiquée par la technique du contrôle réflexif, qui permet de façonner les perceptions d’un adversaire à son propre avantage sans qu’il se rende compte de la manipulation. Cette guerre cognitive est aujourd'hui utilisée dans les batailles géopolitiques. Alors qu’elle peut être menée sans les dommages physiques régulés par les lois de la guerre traditionnelle, cette forme d’action hostile, à laquelle la Russie a massivement recours dans la guerre en Ukraine, mais qui se renforce aussi sur d'autres théâtres de conflit, n’est pas encadrée par le droit de la guerre et évolue dans un vide juridique international. https://theconversation.com/la-guerre-cognitive-sans-bombes-ni-balles-une-zone-grise-juridique-et-strategique-261741
[article]Éthiopie. L’inauguration d’un barrage, mais pour quelle Renaissance ? - In : AFRIQUE XXI, 11 septembre 2025 (11/09/2025), 11/09/2025,
Le grand barrage de la Renaissance, en construction depuis 2011 sur le Nil bleu, a été inauguré le 9 septembre 2025 par l'Éthiopie. Derrière la brouille diplomatique qu’il a entraînée entre l’Éthiopie et l’Égypte en raison de la crise du partage de l'eau, ce grand projet révèle de profondes modifications du pouvoir éthiopien. À l'origine, il revêtait une intention nationaliste, visant à unir tou·tes les Éthiopien·nes vers le développement économique généré par le barrage. Or Abiy Ahmed, actuel Premier ministre éthiopien, détourne les promesses de cette "renaissance", en exploitant l'énergie hydroélectrique au profit du développement des grandes villes et au détriment de l'électrification des campagnes. https://afriquexxi.info/Ethiopie-L-inauguration-d-un-barrage-mais-pour-quelle-Renaissance
[article]Mozambique: A case study of growing need and global aid cut confusion - In : THE NEW HUMANITARIAN, September 10, 2025 (10/09/2025), 10/09/2025,
Lorsque les restrictions budgétaires de l'aide humanitaire ont été annoncées par les États-Unis et d'autres bailleurs de fonds début 2025, l'inquiétude portait sur la rapidité et la violence de l'impact sur le plan opérationnel. Cet article explore les conséquences de ces restrictions sur les actions humanitaires au Mozambique, qui est un cas typique de pays en situation de crises chroniques (crise économique, épidémie de mpox, crise environnementale due au changement climatique, catastrophes naturelles, épisodes de sécheresse sévère, conflit larvé avec des groupes armés de l'État islamique du Mozambique). Les coupes budgétaires de l'aide ont entraîné la perte d'acteurs institutionnels majeurs et l'arrêt du mécanisme de coordination de l'aide d'urgence, ou système de cluster. Les opérations humanitaires sont en net recul dans le pays, en raison du processus de "dépriorisation" (dans le jargon des Nations Unies), qui s'inscrit dans le cadre plus large d'un "reset", ou réforme en profondeur de l'agenda humanitaire onusien voulue par le responsable de l'aide d'urgence, Tom Fletcher, pour répondre à la crise du financement. https://www.thenewhumanitarian.org/analysis/2025/09/10/mozambique-case-study-growing-need-global-aid-cut-confusion
[document électronique]Invisible scars: mental health programming is crucial in humanitarian response RASOOL, Farhan, KHAN, Ruhee Zubair - LONDRES (ROYAUME UNI) : HUMANITARIAN PRACTICE NETWORK (HPN), 2025/08/13,
Dans les zones de conflit moderne, les traumatismes psychologiques sont devenus une conséquence durable et invisible de la guerre. Alors que la violence est en constante augmentation au niveau mondial, les impacts sur la santé mentale des populations affectées ont atteint des niveaux sans précédent. Pour les humanitaires, traiter la violence psychologique n'est plus optionnel ni secondaire : ces soins doivent être intégrés dans les protocoles d'aide d'urgence. Les traumatismes et les dépressions peuvent empêcher les personnes de demander de l'aide, de protéger leur famille, de guérir elles-mêmes et de mettre en place des actions de survie (quête de nourriture et d'abri). Dans les crises prolongées, les humanitaires savent qu'il n'y aura pas d'après et que les maux restés sans traitement peuvent durer toute la vie.
Public :
https://odihpn.org/en/publication/invisible-scars-mental-health-programming-is-crucial-in-humanitarian-response/#main
Après cinq ans de fermeture des frontières, la réouverture du poste frontalier de Zalambessa entre l'Érythrée et la région autonomiste du Tigré masque un réalignement plus profond du conflit. Cette évolution en apparence positive des relations frontalières entre le Front de libération du peuple du Tigré et l'Érythrée pourrait être perçue comme un espoir de pacification. En réalité, la menace d'une reprise de la guerre est imminente, alors que le Front de libération du peuple du Tigré se remobilise contre le gouvernement fédéral éthiopien, ce qui fragilise la délicate alliance conclue entre l'Érythrée et l'Éthiopie pendant la guerre du Tigré en 2020-2022. https://africasacountry.com/2025/08/the-enemy-of-my-enemy-is-my-friend
[article]Au sud de la Syrie, les affrontements entre les Druzes et les Bédouins ravivent le spectre des divisions communautaires - In : THE CONVERSATION, 21 juillet 2025 (21/07/2025), 21/07/2025,
Depuis la chute du régime Assad fin 2024, les relations entre les Druzes et le gouvernement de transition de Ahmed al-Charaa sont pacifiques, les Druzes n'ayant jamais soutenu les Assad. La principale zone de peuplement des Druzes en Syrie est la région de Soueïda, au sud du pays, qui bénéficie d'un régime de quasi-autonomie depuis 2018. Aujourd'hui, les affrontements dans le sud syrien ravivent les tensions entre les communautés druze et bédouine, sur fond de retrait des forces gouvernementales syriennes et d'intervention extérieure israélienne, sous prétexte de défendre la minorité druze loyale à l'État hébreu (et présente sur le sol israélien), mais en fait pour empêcher le nouveau pouvoir syrien de déployer ses forces dans le sud syrien qu'Israël veut démilitariser pour mieux le contrôler. https://theconversation.com/au-sud-de-la-syrie-les-affrontements-entre-les-druzes-et-les-bedouins-ravivent-le-spectre-des-divisions-communautaires-261464
Au Nigeria, la sécurité de la population reste fragile et des millions de personnes subissent encore les conséquences du conflit (déplacements, famine et violence). Dans le nord-est du pays, la moitié de la population nigériane est confrontée à une insécurité alimentaire aiguë pendant la période de soudure, de juin à septembre. Cette fragilité est encore exacerbée par les catastrophes naturelles, telles que les inondations et les sécheresses récurrentes. En raison de la réduction des financements du gouvernement états-unien, les services d'aide ont été suspendus dans 293 centres de santé par plusieurs ONG internationales et partenaires locaux. https://www.actioncontrelafaim.org/a-la-une/des-vies-en-jeu-comprendre-les-defis-du-nigeria/
[article]Syrie. Le retour semé d’embûches des Kurdes à Afrin - In : ORIENT XXI, 7 juillet 2025 (07/07/2025), 07/07/2025,
La région d'Afrin au nord-ouest de la Syrie, surnommée "la montagne kurde", a été le théâtre d’un bouleversement démographique majeur à partir de 2018, lorsque l’opération militaire turque "Rameau d’olivier", menée avec des milices syriennes pro-Ankara, a contraint environ 320 000 Kurdes à fuir vers les zones contrôlées par l’Administration autonome du nord-est de la Syrie (AANES). Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ahmed Al-Charaa, en décembre 2024, des négociations avec Mazloum Abdi, chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), ont abouti à un accord ouvrant la voie au retour des déplacé·es kurdes. Entre peur, dépossession et incertitudes politiques, les retourné·es redécouvrent une ville d'Afrin profondément transformée depuis la guerre civile. https://orientxxi.info/magazine/syrie-le-retour-seme-d-embuches-des-kurdes-a-afrin,8359
[article]Rwanda-RD Congo. Le deal à la Trump - In : AFRIQUE XXI, 4 juillet 2025 (04/07/2025), N°184,
Le président des États-Unis Donald Trump, qui convoite toujours le prix Nobel de la paix, a parrainé la signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, jugé pourtant impossible. Celui-ci devrait déboucher sur l’arrêt des hostilités et la prise en compte des revendications de chaque pays, à savoir le respect de l’intégrité territoriale de la RDC et la neutralisation des groupes hostiles au régime de Kigali, principalement les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) composées de descendants des génocidaires hutus de 1994, toujours présentés comme une menace par le gouvernement rwandais. https://afriquexxi.info/Rwanda-RD-Congo-Le-deal-a-la-Trump
La politique belliqueuse d'Israël au Proche-Orient, au-delà de l'élimination du Hezbollah et du génocide à Gaza, manifeste l'intention du gouvernement Netanahou de contrôler l'ensemble des pays du Proche Orient.
[article]« Les massacres en Palestine sont similaires à ceux de la colonisation en Afrique » FARRAH, Raouf - In : AFRIQUE XXI, 9 juin 2025 (09/06/2025), 09/06/2025,
Alors que Gaza subit depuis plus de dix-huit mois une guerre génocidaire, un réveil diplomatique concernant la cause palestinienne s’opère en Afrique. Amorcé en janvier 2024 avec la plainte déposée par l'Afrique du Sud, qui a abouti à la reconnaissance par la Cour internationale de justice (CIJ) de "la plausibilité d'un génocide" à Gaza, cet engagement d'un pays africain est historique, même s’il n’a pas permis de mettre fin à la violence israélienne. Dans la foulée, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a adopté une résolution condamnant "l’apartheid israélien" qui responsabilise les États africains. Malgré une solidarité ancienne avec la cause palestinienne forgée dans les luttes anticoloniales, les États africains peinent à faire face à l’influence israélienne. Dans cet entretien, Abdal Karim Ewaida décrypte ces relations ambiguës et cette solidarité fragmentée, tout en saluant le réveil de l’engagement africain en faveur de son pays, la Palestine. https://afriquexxi.info/Les-massacres-en-Palestine-sont-similaires-a-ceux-de-la-colonisation-en-Afrique
[article]Israël est-il toujours une démocratie ? - In : THE CONVERSATION, 3 juin 2025 (03/06/2025), 03/06/2025,
La catastrophe humanitaire en cours à Gaza, les accusations de génocide, d’épuration ethnique et de crimes contre l’humanité ont fini par provoquer des menaces de sanctions à l’encontre d’Israël de la part de ses alliés occidentaux, dont la France, le Royaume-Uni et le Canada, faisant vaciller le soutien international à l’État hébreu, qui reste pourtant qualifié de "seule démocratie du Moyen-Orient". Les manifestations des Israélien·nes pour la paix et la recherche d'une solution à deux États par les défenseur·es des droits des peuples montrent que la démocratie israélienne se défend. Toutefois, alors que les populations juives et palestiniennes paient le prix de l’impasse politique, une question s’impose : peut-on toujours parler de démocratie à propos d’Israël ? https://theconversation.com/israel-est-il-toujours-une-democratie-257515
A Gaza, l'armée israélienne ne laisse pas passer l'aide alimentaire indispensable étant donné la destruction totale des ressources locales. La famine décime la population gazaouie.
A Gaza, après dix-huit mois de massacres de civils et de banalisation du discours génocidaire du gouvernement israélien, Londres, Ottawa et Bruxelles envisagent des sanctions économiques pour le faire fléchir. Sans grand effet puisque le premier ministre Netanyahou confirme son intention de prendre le contrôle totale de la zone. Cette tardive et timide réaction est en contradiction avec les valeurs humanistes proclamées par les puissances occidentales.
En décembre 2023, un missile israélien s'est abattu sur la clinique de la fertilité à Gaza (le Centre Al Basma), détruisant plus de 4 000 embryons et un millier de dons de spermes et d'ovules non fertilisés. Cette attaque est un acte de "reprocide", qui vise à détruire de manière systématique la santé reproductive d'une communauté dans l'intention d'éliminer les générations futures. Dans le contexte de la guerre génocidaire conduite par Israël à Gaza, le "reprocide" est utilisé comme arme de guerre. De fait, le "reprocide" est inclus dans la définition du génocide "qui impose toutes mesures destinées à empêcher les naissances au sein d'un groupe particulier, national, ethnique ou religieux". Par ailleurs, au-delà de la destruction des hôpitaux, des cliniques de la fertilité et des maternités, le blocus exercé par Israël sur les convois d'aide humanitaire inclut le blocage des fournitures médicales destinées à la santé reproductive. https://merip.org/2025/06/israels-war-on-reproduction-in-gaza-2/
[article]Frontières coloniales - In : AFRIQUE XXI, 30 mai 2025 (30/05/2025), N°179,
L'appartenance d'îles au large du Gabon et de la Guinée équatoriale se traduit par la possession de larges zones maritimes potentiellement riches en pétrole et en gaz, qui oppose les deux pays depuis plus de cinquante ans, après les indépendances qui ont redéfini les frontières coloniales. La Cour de justice internationale (CIJ) vient de trancher, en attribuant à la Guinée équatoriale l’île de Mbanié et les îlots de Cocotiers et de Conga, ce qui aggrave le contentieux entre les deux pays, dont le tracé des frontières terrestres et maritimes s'appuie sur un arrêté colonial de 1900 signé par la France et l’Espagne, aujourd'hui hautement contestable. https://afriquexxi.info/Frontieres-coloniales
