| Résumé : |
Au Guatemala, SERJUS a créé un système d’écoles d’éducation populaire et de formation politico-pédagogique, pour favoriser l’émergence d’une réflexion critique sur la réalité coloniale du pays. Cette organisation cherche à dépasser la pensée unique qui justifie l’oppression, la domination et l’exclusion d’une majorité de la population guatémaltèque, qui s’est forgée parallèlement au système colonialiste, patriarcal et capitaliste et perdure toujours dans le pays, deux siècles après l'indépendance. Pour SERJUS, ce système de domination se recrée en permanence, pour réactualiser la spoliation et la domination des peuples autochtones. Ce néocolonialisme remonte aux trente-six années de conflit armé et de répression militaire qui ont renforcé une politique de silence et de peur face à l’histoire du pays, celle qui n’est pas enseignée dans les écoles. Dans ses ateliers, SERJUS, parle du colonialisme interne, de la domination exercée à l’intérieur d’un pays, par un peuple ou groupe ethnique sur un autre, par un pouvoir hégémonique ou une classe sociale dominante sur des communautés asservies. |
[article]Guatemala : la colonisation est toujours d’actualité
- In :
ANTIPODES,
septembre 2021 (01/09/2021),
N°233,
