| Résumé : |
«Symbiotique», c’est ainsi que Sylvie Laurent qualifie le rapport entre capital et race, le premier s’appuyant sur le second, lui donnant ainsi une existence pratique, pour assurer son développement et asseoir son hégémonie. Le moment 1492 inaugure un nouveau rapport au monde, celui du devenir marchandise de toutes les choses et de tous les êtres y compris humains. Ces processus se nouant en un lieu, le continent américain, où l’expropriation, les déplacements forcés, les massacres et l’esclavage furent les instruments d’un nouveau mode d’accumulation d’un capital destiné à s’insérer dans des circuits mondialisés. Dans ce nouveau régime politique fondé sur le capital économique et la propriété privée, la race devient un capital symbolique, institutionnalisé et codifié, donnant un accès différencié à la justice et au droit. On y voit la matrice d’une hiérarchie des existences dans le pays supposé de la liberté. |