ALTERNATIVES SUD / DUTERME, Bernard . VOL. 21-2014/4Mention de date : 4e trimestre 2014 Paru le : 01/12/2014 |
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Ajouter le résultat dans votre panier[article]Les syndicats du Sud face au dérèglement néolibéral - In : ALTERNATIVES SUD, 4e trimestre 2014 (01/12/2014), VOL. 21-2014/4, P. 7-24
Dans son long éditorial, le politologue Frédéric Thomas invite d'abord le lecteur à ne pas regarder les mouvements syndicaux des pays du Sud à travers les lunettes de la presse occidentale. Celle-ci décrit des organisations passéistes, arcboutées sur les avantages acquis. Les syndicats du Sud, au contraire, sont dans la lutte contre la double offensive de la mondialisation néolibérale et de la répression par des gouvernements dictatoriaux. La nouvelle donne économique aggrave la précarisation et l'"informalisation" de l'emploi. Cette situation pose un défi énorme au syndicalisme.
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Titre : Les syndicats du Sud face au dérèglement néolibéral Type de document : texte imprimé Auteurs : Frédéric THOMAS Année de publication : 2014 Article en page(s) : P. 7-24 Note générale : Editorial du dossier "Luttes syndicales" ; bibliographie. Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Thématique
ÉCONOMIE ; Syndicat ; Lutte des classes ; Mondialisation ; Crise économique
Thésaurus Géographique
Pays arabes ; Afrique ; Asie ; Amérique latineRésumé : Dans son long éditorial, le politologue Frédéric Thomas invite d'abord le lecteur à ne pas regarder les mouvements syndicaux des pays du Sud à travers les lunettes de la presse occidentale. Celle-ci décrit des organisations passéistes, arcboutées sur les avantages acquis. Les syndicats du Sud, au contraire, sont dans la lutte contre la double offensive de la mondialisation néolibérale et de la répression par des gouvernements dictatoriaux. La nouvelle donne économique aggrave la précarisation et l'"informalisation" de l'emploi. Cette situation pose un défi énorme au syndicalisme. Permalink : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=63782
in ALTERNATIVES SUD > VOL. 21-2014/4 (4e trimestre 2014) . - P. 7-24[article][article]Monde arabe : vers un renouveau du syndicalisme en dépit des menaces et du chaos ? - In : ALTERNATIVES SUD, 4e trimestre 2014 (01/12/2014), VOL. 21-2014/4, P. 27-48
La scène syndicale a beaucoup changé à la suite du "printemps arabe". Elle est plutôt dominée par les anciennes organisations qui se sont engagées dans la lutte pour la démocratie. C'est le cas de l'UGTT en Tunisie. A leurs côtés se retrouvent de nouvelles structures issues des associations ou des partis politiques qui ont les mêmes objectifs. Dans les pays du Golfe les syndicats restent étroitement surveillés. En Egypte, les luttes syndicales ont mieux résisté que le mouvement démocratique aux efforts de diabolisation du nouveau pouvoir autoritaire. En Algérie et au Maroc, la tradition syndicale est bien enracinée, mais les travailleurs sont méfiants vis-à-vis d'organisations corrompues ou compromises avec le pouvoir. Il en résulte une crise du syndicalisme.
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Titre : Monde arabe : vers un renouveau du syndicalisme en dépit des menaces et du chaos ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Mustapha TLILI Année de publication : 2014 Article en page(s) : P. 27-48 Note générale : Ce chapitre comprend également deux autres articles :
* Egypte : l'effervescence syndicale ne faiblit pas, Hany Hanna
* Maroc : crises et tentatives de recomposition du syndicalisme, Chawqui Lofti.Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Thématique
ÉCONOMIE ; Syndicat ; Organisation populaire ; Lutte populaire
Thésaurus Géographique
Pays arabes ; Tunisie ; Maroc ; AlgérieRésumé : La scène syndicale a beaucoup changé à la suite du "printemps arabe". Elle est plutôt dominée par les anciennes organisations qui se sont engagées dans la lutte pour la démocratie. C'est le cas de l'UGTT en Tunisie. A leurs côtés se retrouvent de nouvelles structures issues des associations ou des partis politiques qui ont les mêmes objectifs. Dans les pays du Golfe les syndicats restent étroitement surveillés. En Egypte, les luttes syndicales ont mieux résisté que le mouvement démocratique aux efforts de diabolisation du nouveau pouvoir autoritaire. En Algérie et au Maroc, la tradition syndicale est bien enracinée, mais les travailleurs sont méfiants vis-à-vis d'organisations corrompues ou compromises avec le pouvoir. Il en résulte une crise du syndicalisme. Permalink : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=63784
in ALTERNATIVES SUD > VOL. 21-2014/4 (4e trimestre 2014) . - P. 27-48[article][article]Luttes syndicales en Afrique - In : ALTERNATIVES SUD, 4e trimestre 2014 (01/12/2014), VOL. 21-2014/4, P. 51-96
Ce panorama du syndicalisme africain révèle des situations contrastées selon les pays étudiés. En Afrique du Sud, la grande fédération syndicale historique - le Cosatu - est sur le déclin. La longue grève des mineurs du platine en 2014, a révélé la méfiance des travailleurs vis-à-vis des appareils syndicaux. C'est le résultat de vingt ans d'offensives néolibérales sur le travail, avalisées par l'ANC et le Parti communiste. Au Ghana, les mêmes causes produisent les mêmes effets : la croissance économique est allée de pair avec la baisse de l'emploi formel et le développement d'une économie informelle de survie. Si les syndicats ont engrangé quelques conquêtes, la situation générale des travailleurs reste critique. En Guinée, les syndicats ont toujours joué un rôle politique majeur, en 2000, c'est une femme qui été élue à la tête du plus important d'entre eux, la CNTG, Confédération nationale des travailleurs de Guinée. Pour conserver leur crédibilité, les syndicats doivent disposer de plus de moyens financiers et de formation. Au Mozambique, le mouvement syndical dépend du financement de l'Etat et des organisations internationales. Il doit faire face à de nombreux défis, notamment à l'étroitesse de sa base militante. Cependant la création récente d'un syndicat des travailleurs domestiques est un signe positif. Les luttes syndicales dans la République démocratique du Congo se déroulent dans un contexte socio-économique et politique troublé : manque d'emplois, non-respect des normes du travail, atomisation et division des organisations et manque d'autonomie financière. Au Sénégal, le temps du syndicalisme révolutionnaire semble avoir cédé la place à celui d'un syndicalisme moins radical, encouragé par le régime de Macky Sall. Les organisations ouvrières africaines sont ainsi confrontés à des défis socio-économiques et politiques qui les mettent souvent en difficulté.
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Titre : Luttes syndicales en Afrique Type de document : texte imprimé Année de publication : 2014 Article en page(s) : P. 51-96 Note générale : Ce chapitre comprend 6 articles :
* Afrique du Sud : de nouvelles dynamiques dans le monde du travail, Leonard Gentle
* Ghana : luttes ouvrières et remise en question du discours politique, Kwabena Nyarko Otoo
* Guinée : expérience et défis de la lutte syndicale, Hadja Rabiatou Sérah Diallo
* Mozambique : travailleurs domestiques et mouvement syndical, Ruth Castel-Branco
* République démocratique du Congo : panorama des luttes syndicales, Martin Lofete Nkake
* Sénégal : une épopée syndicale en dents de scie, Alioune Badara Diop
Bibliographies.Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Thématique
ÉCONOMIE ; Travail ; Travailleur Travailleuse ; Syndicat ; Lutte des classes
Thésaurus Géographique
Afrique ; Afrique du sud ; Ghana ; Guinée ; Mozambique ; République démocratique du Congo ; SénégalRésumé : Ce panorama du syndicalisme africain révèle des situations contrastées selon les pays étudiés. En Afrique du Sud, la grande fédération syndicale historique - le Cosatu - est sur le déclin. La longue grève des mineurs du platine en 2014, a révélé la méfiance des travailleurs vis-à-vis des appareils syndicaux. C'est le résultat de vingt ans d'offensives néolibérales sur le travail, avalisées par l'ANC et le Parti communiste. Au Ghana, les mêmes causes produisent les mêmes effets : la croissance économique est allée de pair avec la baisse de l'emploi formel et le développement d'une économie informelle de survie. Si les syndicats ont engrangé quelques conquêtes, la situation générale des travailleurs reste critique. En Guinée, les syndicats ont toujours joué un rôle politique majeur, en 2000, c'est une femme qui été élue à la tête du plus important d'entre eux, la CNTG, Confédération nationale des travailleurs de Guinée. Pour conserver leur crédibilité, les syndicats doivent disposer de plus de moyens financiers et de formation. Au Mozambique, le mouvement syndical dépend du financement de l'Etat et des organisations internationales. Il doit faire face à de nombreux défis, notamment à l'étroitesse de sa base militante. Cependant la création récente d'un syndicat des travailleurs domestiques est un signe positif. Les luttes syndicales dans la République démocratique du Congo se déroulent dans un contexte socio-économique et politique troublé : manque d'emplois, non-respect des normes du travail, atomisation et division des organisations et manque d'autonomie financière. Au Sénégal, le temps du syndicalisme révolutionnaire semble avoir cédé la place à celui d'un syndicalisme moins radical, encouragé par le régime de Macky Sall. Les organisations ouvrières africaines sont ainsi confrontés à des défis socio-économiques et politiques qui les mettent souvent en difficulté. Permalink : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=63842
in ALTERNATIVES SUD > VOL. 21-2014/4 (4e trimestre 2014) . - P. 51-96[article][article]Luttes syndicales en Asie - In : ALTERNATIVES SUD, 4e trimestre 2014 (01/12/2014), VOL. 21-2014/4, P. 97-156
Dans l'ensemble, le tableau du syndicalisme asiatique n'est guère brillant, y compris dans les pays encore gouvernés par des partis communistes. En Birmanie, les syndicats sont à nouveau autorisés depuis 2002, mais les obstacles à leur développement sont nombreux et les travailleurs sont mal défendus face à des employeurs peu scrupuleux. L'industrie textile cambodgienne vient d'être paralysée par un conflit social sans précédent dans cet autre "atelier du monde". Pressé par l'association patronale du secteur, le gouvernement a répondu par la répression et la criminalisation des leaders syndicaux. La Chine a connu également une vague de grèves en 2010. Le gouvernement chinois est en proie au dilemme de contrôler les travailleurs tout en leur assurant un minimum de représentation syndicale. Les négociations dirigées par l'Etat sont très problématiques. La mondialisation économique a provoqué en Inde des privatisations multiples et le développement massif du secteur informel. Une crise idéologique et organisationnelle a frappé les syndicats. L'heure est à un retour des luttes en raison des défis auxquels les travailleurs sont confrontés. Le mouvement ouvrier indonésien est plus dynamique dans une économie émergente. Des conquêtes significatives ont été réalisées en matière de salaires et de couverture sociale. Cependant, ces succès ne concernent pas tous les secteurs parce que l'économie informelle reste prédominante. Au Népal, les organisations syndicales ont joué un rôle politique déterminant dans l'abolition de la monarchie et la démocratisation des institutions. Aujourd'hui, l'axe majeur de leur action est l'instauration d'un véritable droit du travail. Le cas de la Thaïlande est bien différent : le mouvement syndical y est très faible en raison de la fréquence des coups d'Etat et de la militarisation du régime.
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Titre : Luttes syndicales en Asie Type de document : texte imprimé Année de publication : 2014 Article en page(s) : P. 97-156 Note générale : Ce chapitre comprend 8 articles :
* Birmanie : des syndicats désormais admis, mais impuissants, Chris Sivret
* Cambodge : répression effrénée d'un mouvement inédit, Asian Monitor Resource Center
* Chine : lutte ouvrière, réformes syndicales et négociations collectives, Chris King-chi Chan
* Inde : les syndicats face au défi de la restructuration du capitalisme, Surendra Pratap
* Indonésie : le mouvement syndical entre conquêtes et écueils, Rekson Silaban
* Népal : des syndicats actifs en dépit des bouleversements politiques, Khila Nath Dahal
* Thaïlande : instabilité politique et faiblesse du mouvement syndical, Sakdina Chatrakul na Ayudhya
* Vietnam : essor des luttes et atermoiements gouvernementaux, Erwin Schweisshelm.
Bibliographies.Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Thématique
ÉCONOMIE ; Syndicat ; Travailleur Travailleuse ; Droit du travail ; Lutte populaire ; Politique ; Mondialisation ; Néolibéralisme
Thésaurus Géographique
Birmanie ; Cambodge ; Chine ; Inde ; Indonésie ; Népal ; Thaïlande ; VietnamRésumé : Dans l'ensemble, le tableau du syndicalisme asiatique n'est guère brillant, y compris dans les pays encore gouvernés par des partis communistes. En Birmanie, les syndicats sont à nouveau autorisés depuis 2002, mais les obstacles à leur développement sont nombreux et les travailleurs sont mal défendus face à des employeurs peu scrupuleux. L'industrie textile cambodgienne vient d'être paralysée par un conflit social sans précédent dans cet autre "atelier du monde". Pressé par l'association patronale du secteur, le gouvernement a répondu par la répression et la criminalisation des leaders syndicaux. La Chine a connu également une vague de grèves en 2010. Le gouvernement chinois est en proie au dilemme de contrôler les travailleurs tout en leur assurant un minimum de représentation syndicale. Les négociations dirigées par l'Etat sont très problématiques. La mondialisation économique a provoqué en Inde des privatisations multiples et le développement massif du secteur informel. Une crise idéologique et organisationnelle a frappé les syndicats. L'heure est à un retour des luttes en raison des défis auxquels les travailleurs sont confrontés. Le mouvement ouvrier indonésien est plus dynamique dans une économie émergente. Des conquêtes significatives ont été réalisées en matière de salaires et de couverture sociale. Cependant, ces succès ne concernent pas tous les secteurs parce que l'économie informelle reste prédominante. Au Népal, les organisations syndicales ont joué un rôle politique déterminant dans l'abolition de la monarchie et la démocratisation des institutions. Aujourd'hui, l'axe majeur de leur action est l'instauration d'un véritable droit du travail. Le cas de la Thaïlande est bien différent : le mouvement syndical y est très faible en raison de la fréquence des coups d'Etat et de la militarisation du régime. Permalink : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=63844
in ALTERNATIVES SUD > VOL. 21-2014/4 (4e trimestre 2014) . - P. 97-156[article][article]Luttes syndicales en Amérique latine - In : ALTERNATIVES SUD, 4e trimestre 2014 (01/12/2014), VOL. 21-2014/4, P. 159-238
En Amérique latine, à la suite du tournant à gauche du continent, le problème de l'indépendance des syndicats par rapport aux gouvernements, se pose avec plus d'acuité que partout ailleurs. Le débat est particulièrement vif en Equateur, en Bolivie, au Venezuela, au Brésil et, dans une moindre mesure, en Argentine, où des gouvernements "alliés" des syndicats sont arrivés au pouvoir en mettant en avant des revendications post-néolibérales. Le dilemme du syndicalisme vénézuélien, étudié en détail par Thomas Posado, est partagé dans d'autres pays : "appuyer les revendications des travailleurs ou des politiques d'appui à l'emploi ?". Ainsi, au Brésil, ce n'est pas seulement la CUT (Centrale unique des travailleurs), mais l'ensemble du mouvement social qui éprouve des difficultés à maintenir son indépendance d'action par rapport au gouvernement. Les syndicats sont amenés à une certaine retenue afin de ne pas déstabiliser un pouvoir dont la chute ouvrirait la voie aux partis néolibéraux. Néanmoins, les politiques sociales soutenues par les organisations ouvrières, sont financées par un modèle de développement "extractiviste", générateur de conflits sociaux-environnementaux qui divisent la société et qui opposent régulièrement les syndicats aux autres mouvements sociaux. En revanche, dans les pays d'Amérique latine comme le Chili, la Colombie, le Guatemala et le Mexique qui ont connu des dictatures et où la gauche n'a pas réussi à reprendre le pouvoir, les rapports des syndicats et des gouvernements sont conflictuels. Les partis politiques néolibéraux se sont employés à éroder la force du syndicalisme traditionnel. L'actualité est à la répression des mouvements populaires, ce qui les poussent vers une recomposition de leurs structures.
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Titre : Luttes syndicales en Amérique latine Type de document : texte imprimé Année de publication : 2014 Article en page(s) : P. 159-238 Note générale : Ce Chapitre comprend 10 articles :
* Argentine : mutation du syndicalisme et tensions sociales, José Seoane
* Bolivie : des syndicats divisés et en mal de débouchés, Marco Antonio Gonzales
* Brésil : de la contestation à la cohabitation, Sebastiao Neto
* Chili : mouvement syndical, conflits sociaux et néolibéralisme, Franck Gaudichaud
* Colombie : croissance des luttes malgré le climat anti-syndical, Carmen Tangarife
* Equateur : le "corréisme", normalise le travail et déstructure le mouvement syndical, Mario Unda et Maritza Idrobo
* Guatemala : dynamiques syndicales dans un cadre capitaliste néolibéral répressif, Simona V. Yagenova
* Mexique : dilemmes du syndicalisme et recomposition des luttes, Hector de la Cueva
* Paraguay : un syndicalisme qui peine à faire entendre sa voix, Rodolfo Romero Garcete - RoRo
* Venezuela : les syndicats, instruments des travailleurs ou du gouvernement chaviste ?, Thomas Posado.
Bibliographies.Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Thématique
ÉCONOMIE ; Syndicat ; Gouvernement ; Politique sociale ; Néolibéralisme ; Lutte populaire ; Répression
Thésaurus Géographique
Argentine ; Bolivie ; Brésil ; Chili ; Colombie ; Equateur ; Guatemala ; Mexique ; Paraguay ; VenezuelaRésumé : En Amérique latine, à la suite du tournant à gauche du continent, le problème de l'indépendance des syndicats par rapport aux gouvernements, se pose avec plus d'acuité que partout ailleurs. Le débat est particulièrement vif en Equateur, en Bolivie, au Venezuela, au Brésil et, dans une moindre mesure, en Argentine, où des gouvernements "alliés" des syndicats sont arrivés au pouvoir en mettant en avant des revendications post-néolibérales. Le dilemme du syndicalisme vénézuélien, étudié en détail par Thomas Posado, est partagé dans d'autres pays : "appuyer les revendications des travailleurs ou des politiques d'appui à l'emploi ?". Ainsi, au Brésil, ce n'est pas seulement la CUT (Centrale unique des travailleurs), mais l'ensemble du mouvement social qui éprouve des difficultés à maintenir son indépendance d'action par rapport au gouvernement. Les syndicats sont amenés à une certaine retenue afin de ne pas déstabiliser un pouvoir dont la chute ouvrirait la voie aux partis néolibéraux. Néanmoins, les politiques sociales soutenues par les organisations ouvrières, sont financées par un modèle de développement "extractiviste", générateur de conflits sociaux-environnementaux qui divisent la société et qui opposent régulièrement les syndicats aux autres mouvements sociaux. En revanche, dans les pays d'Amérique latine comme le Chili, la Colombie, le Guatemala et le Mexique qui ont connu des dictatures et où la gauche n'a pas réussi à reprendre le pouvoir, les rapports des syndicats et des gouvernements sont conflictuels. Les partis politiques néolibéraux se sont employés à éroder la force du syndicalisme traditionnel. L'actualité est à la répression des mouvements populaires, ce qui les poussent vers une recomposition de leurs structures. Permalink : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=63848
in ALTERNATIVES SUD > VOL. 21-2014/4 (4e trimestre 2014) . - P. 159-238[article]