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[article]Comment faire face à la crise de l’énergie de l’IA ? - In : THE CONVERSATION, 28 novembre 2024 (28/11/2024), 28/11/2024,
L’intelligence artificielle se développe plus rapidement que les énergies renouvelables. Tandis que les États demandent aux particuliers de faire des économies d'énergie, les GAFAM relancent le nucléaire pour les besoins de leurs centres de stockage de données particulièrement énergivores, en raison du développement exponentiel de l’intelligence artificielle (IA) générative, qui requiert d’importantes capacités de calcul de données. Les études les plus récentes montrent que l’IA représente entre 10 et 20 % de l’électricité consommée par l’ensemble des centres de données dans le monde, laquelle augmente de 20 à 40 % chaque année, d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui convoque utilement un congrès mondial sur l’intelligence artificielle et l’énergie en décembre 2024. https://theconversation.com/comment-faire-face-a-la-crise-de-lenergie-de-lia-244533
La mésinformation, qui se différencie de la désinformation, est apparue avec l'ère numérique et peut causer des dommages en ligne, dans les médias et dans la vie réelle, voire influencer le processus politique (cf. les nombreux exemples aux États-Unis pendant la dernière campagne électorale présidentielle). La mésinformation fait partie d'un nouvel écosystème de l'information, qu'il convient d'étudier de près au niveau de tous les espaces numériques, y compris celui du jeu, avec de nouveaux outils capables de contrer la propagande et le détournement de l'information. La question est : qu'est-ce que les technologies et les plateformes numériques ajoutent à l'écosystème de l'information pour renforcer ce potentiel de mésinformation ? Cette question oblige à réfléchir à la façon dont l'information est générée et dont elle se comporte, avec les audiences et le processus du partage, ce qui englobe tout le contexte médiatique nécessaire au déploiement de la mésinformation et de la désinformation. https://newint.org/science-and-technology/2024/entering-matrix-misinformation
L’actuelle loi fédérale suisse sur le renseignement (LRens) interdit, du moins sur le papier, la surveillance des activités politiques. Or l'association Public Eye apparaît à 431 reprises dans les fichiers du Service de renseignement de la Confédération (SRC) alors que la surveillance politique est explicitement interdite depuis le scandale des fiches. Le SRC affirme qu’il ne s’agit là que de "données collatérales" et que Public Eye ne l’intéresse guère. Mais le Tribunal administratif fédéral, auprès duquel Public Eye a déposé un recours, prend l'affaire au sérieux et exige du SRC qu’il revoie ses pratiques.
Cet article vise à mieux comprendre comment les initiatives de commerce équitable renforcent l’autonomie des femmes grâce à des applications numériques qui conjuguent formation et assistance technique. Il présente l’étude de cas de villages tisserands artisanaux, dans le cadre du programme Label STEP au Népal, qui assure aux tisserandes un travail digne et des conditions de vie décentes. Le projet concerne non seulement la mise en œuvre d’une formation numérique mais aussi la gestion géolocalisée et décentralisée de la production. Les résultats de l’étude confirment les bénéfices générés par ce programme : acquisition de compétences numériques, sécurisation de l’emploi local et des revenus, renforcement de la confiance et de l’autonomie des femmes. https://www.scienceopen.com/hosted-document?doi=10.13169/jfairtrade.5.1.0073
Dans les coulisses des campagnes électorales aux États-Unis, Daniel Laurison s'intéresse aux politicien·nes qui ont joué un rôle déterminant dans les élections présidentielles, au cours des dernières décennies, en décrivant la façon dont iels agissent en tant qu’entrepreneur·ses culturel·les et intermédiaires entre le candidat et l’électorat. Bien que la structure générale des campagnes présidentielles soit restée la même depuis les années 1970, avec la mise en œuvre d'outils de communication conventionnels par des politicien·nes aguerri·es, la récente généralisation de pratiques basées sur des algorithmes a provoqué un changement générationnel dans la communication politique états-unienne. https://laviedesidees.fr/Daniel-Laurison-Producing-Politics
S.N. - octobre-décembre 2024 - Les musées se réinventent (Bulletin de LE COURRIER DE L'UNESCO)
Pendant près de deux siècles, une petite étiquette était "la seule technologie disponible" pour aider les visiteur·ses à comprendre l’objet exposé. De la 3D à la réalité virtuelle immersive, les musées disposent désormais de technologies qui révolutionnent l’expérience du public et offrent un outil narratif puissant pour montrer que "ces objets ont eu une vie avant". Les musées sont partants pour adopter les nouvelles technologies, afin de présenter leurs réserves d'objets culturels, de documents et de connaissances, mais le coût d'installation des médias numériques, des médias en réseau et des technologies associées n’est pas à la portée de toutes les institutions. https://courier.unesco.org/fr/articles/le-passe-comme-si-vous-y-etiez
Avec l'avènement de l'ère numérique, se prendre en photo devant une œuvre d'art est devenu une pratique courante, au point qu’elle semble parfois justifier à elle seule la venue au musée. Certains de ces autoportraits numériques servent simplement à prouver que l’on s’est approché d’œuvres emblématiques. Comme la majorité des selfies, ces photographies ne servent qu’à exposer un versant de sa vie (sorte de vanité contemporaine) sur les réseaux sociaux. Toutefois, un "selfie de musée" peut aussi être une façon de s’approprier les œuvres et de donner un supplément de sens à sa visite. https://courier.unesco.org/fr/articles/les-selfies-une-maniere-de-se-voir-en-peinture
Ce travail de recherche vise à appréhender les dynamiques contemporaines de destruction du patrimoine, par le biais d'une analyse archéologique des destructions et pillages du patrimoine méso-américain. Ces ravages impactent non seulement les vestiges mais affectent également la connaissance scientifique par la perte irrémédiable d’informations uniques. L'article décrit la méthodologie utilisée pour aborder cette problématique, qui croise les techniques traditionnelles archéologiques avec les nouvelles technologies de numérisation, afin de caractériser les stigmates des pillages et leur évolution dans le temps et dans l’espace. https://journals.openedition.org/ideas/19140
Cet article traite des aspects de l'appropriation des systèmes d'information géographique (SIG) par les municipalités brésiliennes. Il commence par une vaste enquête auprès des municipalités retenues puis procède à une analyse fine auprès d'une municipalité spécifique : Pato Branco, dans l'État du Paraná. Au vu du faible nombre de cartes interactives proposées sur les sites Internet des centres de gestion municipaux brésiliens, ce travail de recherche conclut à la nécessité de créer des programmes et des projets au niveau national et fédéral, pour soutenir l'expansion de l'utilisation des SIG dans les municipalités brésiliennes. https://journals.openedition.org/confins/58831
Les techniques de numérisation 3D sont un outil puissant pour analyser les artefacts lithiques, offrant une approche innovante et précise. Cette méthodologie permet une analyse détaillée des pièces, en prenant en compte les reliefs, les sections transversales et les angles des tranchants, ce qui permet de mieux comprendre les processus de production. Ce travail de recherche préhistorique analyse la variabilité technique en Amérique du Sud tropicale, ainsi que les avantages et les limites de la numérisation 3D, en s'appuyant sur des études de cas au Brésil. https://journals.openedition.org/ideas/19138
[article]L’usage des données en accès libre questionne la pratique des journalistes RASMI, Jacopo - In : THE CONVERSATION, 19 septembre 2024 (19/09/2024), 19/09/2024,
Les enquêtes en open source, également appelées OSINT pour "Open source intelligence" fondées sur la collecte d’informations disponibles sur Internet, sont de plus en plus utilisées par les médias d’information, ce qui pose de nombreuses interrogations éthiques et méthodologiques. L'article alerte sur la réalisation d’enquêtes OSINT par des organes de presse, dont la source est contestable (voire contestée) et qui conduisent parfois à des analyses divergentes, notamment sur les conflits actuels comme en Palestine et en Ukraine. Alors que leur parole porte dans le débat public, des journalistes se lancent dans ces enquêtes sans être capables de vérifier leur authenticité, en s’appuyant sur des méthodologies de plus en plus sophistiquées et en utilisant la puissance de l’intelligence collective et de la mise en réseau d’informations par les médias sociaux. https://theconversation.com/lusage-des-donnees-en-acces-libre-questionne-la-pratique-des-journalistes-227239
Cet article a pour point de départ l'intersectionnalité entre misogynie, racisme et même homophobie et transphobie. La Suède et la Finlande ont une longue histoire en matière d’égalité des genres. Toutefois, les Finlandais·es se concentrent sur le multiculturalisme et l’anti-immigration, tandis que les Suédois·es ont un discours plus positif sur le féminisme et se préoccupent davantage de promouvoir cette "tolérance" qui s’écarte des normes blanches, hétérosexuelles et masculines cisgenre. Les dynamiques croisées du genre et de la blanchité restent centrales pour comprendre les formes que peuvent prendre ces instances de haine en ligne, de « shaming » (honte), et les tactiques de résistances des personnes "sans honte". https://journals.openedition.org/rfsic/15727
[article]Le paradoxe des données climatiques en Afrique de l’Ouest : plus que jamais urgentes mais de moins en moins accessibles MBENGUE, Asse - In : THE CONVERSATION, 14 août 2024 (14/08/2024), 14/08/2024,
Les données relatives au climat et à l’agriculture sont essentielles pour aider les populations à prévoir les aléas climatiques et réfléchir à la meilleure façon de s’adapter au changement climatique. L’essor des nouvelles technologies d'information et de communication (TIC) a permis de multiplier les façons de les collecter. Toutefois, alors que les données sont foisonnantes partout dans le monde, elles sont de moins en moins accessibles en Afrique de l'Ouest, du fait des conflits, des aléas diplomatiques et sécuritaires, mais aussi d’une privatisation grandissante des données. https://theconversation.com/le-paradoxe-des-donnees-climatiques-en-afrique-de-louest-plus-que-jamais-urgentes-mais-de-moins-en-moins-accessibles-235222
La mode est à la "connectivité", y compris pour les agriculteurs du monde entier. Mais les paysanneries auront-elles le contrôle des outils qu'elles doivent utiliser ? Et les technologies digitales amélioreront-elles le climat et l'environnement ? La question n'est pas tant de savoir s'il faut ou non continuer à déployer le numérique, la robotique et les biotechnologies pour l'agriculture, mais d'évaluer à la fois leur pertinence pour le développement d'une agro-écologie paysanne et leur cohérence avec les agriculteur.trices sur le terrain, et l'ensemble des intérêts en présence. En Afrique, les technologies agricoles les plus pointues ne sont pas un levier pour réduire les inégalités du monde paysan. Trois études de cas : la culture de la pomme de terre et du maïs transgéniques, et l'échec du projet"twiga" montrent que la biotechnologie ou le commerce numérique profitent plus aux grandes exploitations et aux industriels qu'à la paysannerie. Pour elle, la priorité reste l'accès égalitaire à la terre.
Les progrès de l'intelligence artificielle éblouissent mais interrogent : la technologie ne passe-t-elle pas à côté de l'essentiel ? Dans les années 1970, des informaticiens hippies rêvaient de faire des machines aidant à développer notre intelligence "naturelle" et notre rapport au monde. Ce fut le cas du psychiatre informaticien Brodey qui voyait dans l'IA (Intelligence artificielle) un moyen d'améliorer l'humain plutôt que d'augmenter sa capacité de production. Mais dans le système capitaliste, c'est la deuxième option qui a triomphé.
