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[texte imprimé]Sécurité foncière et développement urbain : Le projet Sokoura - Abidjan - Côte d'Ivoire Ministère de la Coopération, AFVP (Association française des volontaires du progrès) - PARIS : MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES (MAE), S.D., 78 P.
Sokoura est un quartier d'habitat précaire (ses occupants ont été expulsés de quartiers réhabilités) situé à la limite de la ville d'Aboisso. Le programme de restructuration urbaine dont l'un des objectifs était la fixation sur place de la population a été lancé à Sokoura en 1985 à la suite des négociations entre l'USAID et l'Etat ivoirien. Il a été établi sur la base de deux supports techniques : le plan parcellaire et le plan d'aménagement. L'étude passe en revue les phases de la mise en oeuvre du projet : réalisation d'une étude du milieu, élaboration d'un diagnostic et d'objectifs d'aménagement, repérage de l'ensemble des droits fonciers existants. Elle décrit ensuite la mise en oeuvre proprement dite et dresse le bilan du programme à trois niveaux : la mise en oeuvre technique, les réactions des populations et le contenu du programme notamment en ce qui concerne la sécurité de la tenure.
L'explosion des prélèvements des ressources naturelles pendant ces trente dernières années a entraîné de graves ruptures au niveau des écosystèmes et les modes d'exploitation sont souvent source de violation des droits des populations du Sud, de mise en péril de leurs cultures et de leurs modes de vie. L'hyper consumérisme des plus riches menace la survie des plus pauvres.
SILENCE
[article]Soixante ans de politique urbaine à Douala : La revanche de l'informel face à la rationalité planificatrice YANGO, Jean - In : AFRIQUE CONTEMPORAINE, 2020/1-2 (01/01/2020), N°271-272, P. 281-301
Douala est la métropole estuaire du Cameroun. Depuis l'indépendance, on s'interroge sur la capacité du gouvernement à y aménager les occupations foncières, à anticiper les risques, à répondre à la demande en services de base. Le secteur informel fabrique des solutions (habitat, transport, marchés) et en construisant de nouvelles centralités. Des approches de la planification urbaine, plus flexibles et décentralisées, rompant avec les logiques de la planification coloniale et postcoloniale, sont désormais envisagées pour intégrer ces dynamiques et en faire des atouts.
Serge Latouche réfléchit aux relations qui existent entre les théories de l'effondrement et la réception des thèses de la décroissance. Il insiste sur la multiplicité des scénarios d'effondrement, sur leur temporalité incertaine et voit dans la diffusion de ces théories, une étape de sensibilisation nécessaire pour permettre aux thèses de la décroissance, rationnelles mais peu attirantes, de se faire entendre.
Le conflit déroulé en juillet 2006 entre le Liban et Israël a touché de nombreuses infrastructures, résidences privées et industries libanaises avec plus de 30 000 logements détruits, un million de déplacés et une pollution des eaux, du sol, de l'air et de la mer dû aux armes employés et aux bombardements qui ont détruits les centrales électriques et les réserves de pétrole. Le Programme des Nations Unis pour l'Environnement eut pour mission après ce conflit d'effectuer une évaluation environnementale du territoire libanais ainsi que de former des membres du personnel du Ministère de l'environnement pour qu'ils deviennent aptes à effectuer dans le futur ce genre d'opération.
La "transition énergétique" consiste essentiellement à accroître la part de l'électricité, faussement présentée comme énergie propre, dans la production énergétique. Or, depuis la production jusqu'à la multiplication des réseaux de transport de l'électricité, de plus en plus nombreux et puissants, et aux problèmes non résolus liés au stockage des flux, l'électrique suppose une prédation des réserves fossiles. C'est une énergie qui n'a rien de sain car elle repose essentiellement sur le charbon et le nucléaire.
L'ambition de cet article est double : en premier lieu, contribuer au débat général sur les politiques de logement au sens large (attribution de parcelles et d'habitations) menées dans les quartiers populaires des villes du Sud en développant le cas du grand Khartoum, capitale de 6 millions d'habitants ; en second lieu, appréhender les pratiques d'un État autoritaire dans ce domaine, notamment la violence des programmes d'éradication de l'habitat informel dans les périphéries urbaines.
Cet article sert de quasi-manifeste à ce numéro, de manière transversale, théorique et esthétique. La notion de "clair-obscur urbain" est proposée comme paradigme analytique fécond pour rendre compte des phénomènes urbains que les méthodes conventionnelles ne peuvent pas capter, de même que les zones de clair-obscur dans les portraits de la Renaissance révèlent mieux les traits des visages figurés, éclairés ou cachés. La démonstration de cette proposition théorique s'appuie sur deux enquêtes de scènes urbaines à Jakarta (Indonésie) et à Maputo (Mozambique).
Partant du constat de l'ampleur du désastre écologique annoncé depuis cinquante ans par les militant·es et les scientifiques, ce dossier a pour ambition de cerner les responsabilités, de mesurer l'impact de la catastrophe environnementale sur les pays pauvres et d'envisager les solutions pour que ces derniers ne soient pas les seuls à en faire les frais.
Reconnaissance des peuples autochtones, "bien vivre" en harmonie avec la "Terre mère", la Pachamama... depuis son accession au pouvoir en 2006, le président bolivien, Evo Morales, a suscité un indéniable espoir. Mais la priorité est allée à la croissance, qui permet la redistribution, basée sur l'exploitation des matières premières, le gaz, puis, notamment, le lithium, dont la Bolivie est le plus grand détenteur. Cette politique ravage la nature, l'Amazonie surtout, et les territoires indigènes.
Le sac plastique est une menace pour les écosystèmes. C'est pourquoi l'Afrique atlantique a adopté des textes juridiques pour limiter leur usage. Cet article analyse les effets de ces textes via une approche numérique novatrice.
Après une analyse sur la sociologie de l'automobile reine, ce dossier explore les voies vers une société sans voiture, en se concentrant sur le milieu urbain.
La voiture électrique, promue comme une des solutions écologiques pour le transport, ne diminue le réchauffement climatique que si on se concentre sur les villes, sans tenir compte de la production et du poids de batteries, qui utilisent du lithium polluant, des terres rares. Par ailleurs, le risque est de voir exploser au niveau mondial la production de voitures plus puissantes et plus lourdes,comme cela a été le cas pour les SUV, à seule fin de satisfaire l'ego des propriétaires.
Interrogé sur la possibilité que la prise de conscience des années 70 ait pu déboucher sur un changement d'orientation, A. Fressoz souligne l'ancienneté des remises en question de la croissance économique, (dès le dix-huitième siècle), et leur manque d'effets. Les obstacles à un tel changement sont liés au fait qu'une source énergétique ne se substitue pas à une autre mais s'ajoute, sans changement radical, impossible dans nos modes de vie. On trouve toujours une solution technique pour pallier le manque. A. Vrignon indique que, même si l'opposition à la décroissance à cette époque était ultra minoritaire, la légitimité de la question a été reconnue, d'autant qu'il y a eu des concessions faites par les écologistes. A. Sinaï souligne enfin qu'on n'accepte de changer que lorsque l'expérience du problème devient physique, directe, émotionnelle.
Face à la perspective d'un effondrement, prédit mais non daté, Corinne Morel-Darleux insiste sur la nécessité de l'action personnelle, même sans illusions sur son efficacité. Renaud Duterme situe ces prédictions dans une perspective plus politique, en explicitant les différences de perceptions selon les situations économiques au niveau mondial et il réfléchit au succès de la notion de collapsologie par rapport à celui de décroissance en montrant que le premier est surtout traduit dans une perspective individuelle conforme à l'idéologie actuelle. Thierry Caminel évoque les multiples biais cognitifs qui rendent cette prédiction difficile et souligne qu'échanger à ce propos développe un imaginaire collectif, palliatif de la violence et in fine peut-être salvateur.
