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[texte imprimé]Le Zaïre CORNEVIN, Robert, - PARIS : PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE (PUF), 1977, 128 P.
Après 2 chapitres consacrés à une description géographique du pays, l'auteur s'attache à détailler l'histoire du Congo depuis les premières exploitations européennes au XIXème siècle. Vient la période de la colonisation belge (1908-1955), la marche à l'indépendance (1955-1960). L'auteur décrit ensuite les 10 premières années du Congo indépendant avec de nombreux soubresauts politiques. Un dernier chapitre est consacré à la culture.
Le Comité Zaïre présente un résumé historique des aides militaires apportées par les pays européens, les États-Unis et les organisations internationales au Zaïre, qui ont surtout servi à maintenir le président au pouvoir, selon les auteurs.
L’indépendance nationale, obtenue en 1960, n’a pas amené de changement de structure du pouvoir. Celui-ci est passé des mains des colons aux mains d’un seul homme. Cela a donné naissance à une dictature qui ne dit pas son nom. Pour retrouver un peu d’espoir il faut renverser les tendances de l’histoire et stopper l’exploitation du peuple. Faute d’y arriver, la date de l'indépendance, le 30 juin 1960, n’aura aucun sens.
Après une présentation de l'histoire du Congo depuis le XVIème siècle, puis de la période du colonialisme, l'ouvrage analyse la montée en puissance du général Mobutu qui, après avoir participé à l'élimination de Lumumba, s'est emparé de l'Etat avec l'appui de l'Occident. Sous sa dictature, le Zaïre a connu une énorme faillite économique. Les protecteurs étrangers imposent leurs conditions au pouvoir zaïrois.
Derrière sa carapace d'unificateur de la nation, Mobutu a su habilement manipuler son gouvernement afin que ce dernier en arrive à opter pour un Zaïre fédéraliste. Plus ou moins ex-mobutistes, les membres du gouvernement ont cru pouvoir s'affranchir de ce passé réprehénsible en allant à l'encontre de toute idéologie mobutiste. Ce faisant, ils sont tombés dans le piège tendu par Mobutu. L'auteur met en lumière ce phénomène qui a pour but de renforcer le régionalisme et le tribalisme.
Selon l'auteur, l'analyse du mal zaïrois montre qu'il est fondé sur des structures extraverties, viciées, sur la négation de l'identité et de l'histoire du pays. L'opposition n'a jamais pu présenter de projet global qui prenne en compte l'histoire du Zaïre. S'ajoute une misère financière et matérielle, frappant souvent les opposants, qui les mènent à un attentisme jugé inquiétant.
"Cette contribution se concentre essentiellement sur les causes internes de l'effondrement rapide de l'Etat zaïrois. Le conflit au Kivu n'a été que le symptôme le plus visible de l'incapacité de l'Etat zaïrois à maîtriser ses contradictions internes mais aussi de l'impuissance de l'opposition politique à s'imposer par la proposition d'alternatives ; déjà en 1996 les manipulations électorales réduisaient dramatiquement les possibilités de trouver une issue politique. La voie des armes a pris le dessus d'autant plus facilement que la résistance militaire était quasi inexistante. La fragilité de l'Etat zaïrois constitue donc le lourd héritage du nouveau régime. Dans quelle mesure sera-t-il capable de s'imposer face aux puissances minières étrangères ? Et enfin, dispose-t-il d'un projet politique réellement émancipateur ?" (Résumé de l'auteur).
Après un rappel de l'histoire du pays, de la colonisation à l'indépendance, l'auteur analyse la loi fondamentale de lÉtat et ses conséquences. Tout cela a conduit le pays au désordre et à une non-efficacité de l'administration. La conférence nationale, initiée en 1990, n'autorise que peu d'espoir car les juges sont aussi les parties d'hier. L'auteur ouvre un débat sur l'après Mobutu, qui doit faire réfléchir sur l'histoire et le devenir du pays.
Cet ouvrage, qui est le fruit d'une collaboration entre universitaires d'Afrique anglophone et de France, spécialistes en sciences sociales abordées sous leurs aspects les plus divers, entend proposer un panorama inédit et actualisé des connaissances sur la Zambie. Tout en évoquant les périodes antérieures, les contributeurs de cet ouvrage mettent l'accent sur la période contemporaine, la Zambie post-coloniale, qui fut en 1991 l'un des pays pionniers de la démocratisation en Afrique anglophone.
[vidéo]Zambie : à qui profite le cuivre ? ODIOT, Alice - PARIS : YAMI 2 PRODUCTIONS, 2011, 1 DVD, 53 mn.
Le film nous présente le site de Mopani sur la commune de Mufulira, exploité par Glencore, leader mondial des matières premières. Sur les lieux, nous découvrons l'impact catastrophique de cette opération sur l'économie, l'emploi, la population, le cadre de vie et l'environnement à Mufulira ainsi que sur le pays tout entier. Bien loin de là, nous constatons les profits qu'en tire Glencore au travers de l'évasion fiscale et de la complicité de la BEI, la banque publique de l'Europe. On notera que le PDG de Glencore, Marc Rich, a été condamné aux USA pour corruption et évasion fiscale. Il vit en Suisse. Face à la noirceur de ce tableau, on trouve Christopher, licencié de la mine, et Savior Mwambwa, économiste. Avec l'appui de cinq associations, dont Les Amis de la Terre et Sherpa, ils créent une association à Mufulira, Green and justice, qui récolte 71 témoignages sur la pollution et les maladies. Grâce à ces témoignages, l'association Sherpa a déposé une plainte contre Glencore et des députés européens demandent un moratoire sur les aides à l'extraction minière. Par ailleurs, la BEI a lancé une enquête pour fraude fiscale à l'encontre de la Zambie.
Public :
Au travers des réflexions et des souvenirs de son héros, Philippe Squarzoni dresse un portrait pessimiste mais toutefois réaliste du monde et des rouages politiques et économiques qui le dirigent. Il dénonce ainsi l'idéologie capitaliste dont font preuve les puissants au détriment des plus faibles.
Témoignage romancé de l'accession à la modernité pour le Mexique, ce roman réaliste du début du XXème siècle, est fondé sur des faits et des personnages réels. La tension dramatique y accompagne la vie quotidienne du Mexique dans son aspect rural et provincial.
Zélie, une petite burkinabé, qui a été adoptée toute jeune par un couple suisse, revient, à l'âge adulte, dans son pays. La recherche de son amie d'enfance, Aminata la Peuhl, la conduit à redécouvrir le Burkina : la vie et les préoccupations des gens du pays, aujourd'hui, les actions de coopération destinées à soutenir leurs efforts pour leur propre développement. Une bande dessinée très agréable à lire grâce à la qualité des dessins et aux talents de conteur de Cosey, mais aussi une bande dessinée qui éclaire sur un pays, assez peu connu, montre des hommes et des femmes (noirs et blancs) qui luttent ensemble pour faire vivre leur idéal de solidarité Nord-Sud.
L'association ZEMidjan souhaite promouvoir auprès des populations du Bénin, de France et d'Italie, une meilleure connaissance culturelle réciproque, fondement de compréhension et de respect mutuel. L'association a fait sienne la volonté d'impulser des dynamiques d'échanges culturels et jouer le rôle de médiateur au sein des projets qu'elle contribue à élaborer et à faire vivre. Ses membres et collaborateurs ouvrent ainsi collectivement à la valorisation de la culture et de l'éducation comme moteurs de développement humain.
[article]Zero Dark Thirty - In : QUESTIONS INTERNATIONALES, septembre-octobre 2014 (05/09/2014), N°69, P. 120
Réalisé et scénarisé par l'américaine Kathryn Bigelow, le film Zero Dark Thirty raconte la traque et l'assassinat par la CIA de Oussama Ben Laden, chef d'Al-Qaïda. Construit à partir de comptes rendus de faits réels, le scénario a soulevé de nombreuses controverses notamment concernant les techniques d'interrogatoires musclées, qui ne sont nullement décriées dans ce film de fiction, voire justifiées. De possibles fuites de la CIA ont également enflé la polémique.
Cet ouvrage, après un chapitre consacré à la présentation du pays et de sa population, traite ensuite de l'histoire : les royaumes Shona, puis le XIXème siècle avec la pénétration européenne et la colonisation britannique, et la formation d'un mouvement nationaliste. Après avoir traité de la guerre civile et des négociations, l'auteur consacre un chapitre au Zimbabwe indépendant et un autre à la culture.
Le Zimbabwe, jadis Rhodésie, a beaucoup de mal de se sortir du modèle forgé par les colons. Leurs descendants détiennent toujours les clefs de l'économie, même s'ils ont dû en 1980 reconnaître l'indépendance des noirs et leur laisser le pouvoir. Enfermé dans les structures du passé, le pays n'a pas saisi l'occasion de l'ouverture et subit l'économie des déséquilibres, ainsi que les sanctions décrétées par la communauté internationale.
Ouvrage collectif écrit peu aprés l'indépendance de l'ex-Rhodésie; cette étude représente une contribution à la lutte incessante contre les forces du régime colonial qui a rendu longue et sanglante cette indépendance. L'étude porte sur la période considérée comme transitoire de 1980 à 1986 (économie politique), puis sur les problèmes et perspectives que pose l'aprés colonisation. Rôle du capital étranger, industrialisation, question agraire et politique agricole, économie politique de la faim, développement des ressources humaines et utilisation de main-d'oeuvre, éducation, structure sanitaire, condition de la femme.
Quelles sont les perspectives d'avenir du Zimbabwé? Les auteurs tentent d'expliquer la situation présente et la façon dont pourrait se consolider le développement économique et social.
Le correspondant d’Inprecor en Afrique centrale analyse la situation politique du Zimbabwe après la démission forcée de Robert Mugabe : le nouvel homme fort du pays, Emmerson Mnangagwa, compagnon de Mugabe, son dauphin présumé et complice parfois zélé de ses crimes, mène, malgré des désaccords ou divergences au sein du parti au pouvoir, une politique dans la continuité avec son prédécesseur. Il discute du rôle de l'armée, celui de l'Afrique du Sud, partenaire historique, et de la Chine, dans ce pays à l’économie dévastée, sans réels droits démocratiques ni véritables organisations indépendantes du pouvoir.
Depuis la fin 2001, Médecins du Monde a mis en place des permanences et des visites médicales dans la zone d'attente de Roissy, où sont maintenues les personnes étrangères n'étant pas autorisées à entrer sur le territoire français. Dans ce rapport basé sur le recueil de témoignages et des constats de visu, Médecins du Monde fait état de nombreux problèmes liés aux conditions matérielles d'hébergement, de mauvais traitements ainsi que des violences policières. L'accès aux soins, quelqu'en soit l'urgence, n'est pas toujours garantit. Face à cette situation où les droits les plus élémentaires des personnes ne sont pas respectées, Médecins du Monde fait des recommandations aux autorités françaises, notamment sur l'accès permanent des associations à ces lieux d'enfermement.
