[texte imprimé]Des voiles et des serrures : De la fermeture de l'islam
ZOUILAI, Kaddour,
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PARIS : L'HARMATTAN,
1990,
217 P.
L'islam, religion ou société, reste inflexible dans son refus de certaines pratiques : le mariage d'une musulmane avec un non-musulman, par exemple, ou la déclaration publique, par un musulman, de son athéisme, que celui-ci vive en terre d'islam ou non. Alors que, dans un État aussi théocratique que celui d'Israël l'élevage de porcs existe et se pratique en toute liberté, faisant ainsi fi d'un interdit absolu dans la religion hébraïque (chose impensable en islam) ; alors que le christianisme ne cesse, nouveauté après nouveauté, d'assimiler les traits, matériels et spirituels, d'une modernité toujours plus ouverte, l'islam témoigne depuis un millénaire et demi d'un verrouillage exceptionnel. D'où vient donc cette fermeture ? Quel en est le degré de rigidité ? Possède-t-elle, çà et là, des zones de souplesse qui permettent d'espérer quelque ouverture ? Quelle est, enfin et surtout, son expression dans les pratiques sociales les plus quotidiennes ? Quoi de plus concret, dès lors, que les manières de vivre et d'habiter, pour tenter d'approcher ces questions ? C'est ainsi que cette analyse a été bâtie : une interrogation sur l'espace domestique arabe, sur ses usages et ses significations.
L'islam, religion ou société, reste inflexible dans son refus de certaines pratiques : le mariage d'une musulmane avec un non-musulman, par exemple, ou la déclaration publique, par un musulman, de son athéisme, que celui-ci vive en terre d'islam ou non. Alors que, dans un État aussi théocratique que celui d'Israël l'élevage de porcs existe et se pratique en toute liberté, faisant ainsi fi d'un interdit absolu dans la religion hébraïque (chose impensable en islam) ; alors que le christianisme ne cesse, nouveauté après nouveauté, d'assimiler les traits, matériels et spirituels, d'une modernité toujours plus ouverte, l'islam témoigne depuis un millénaire et demi d'un verrouillage exceptionnel. D'où vient donc cette fermeture ? Quel en est le degré de rigidité ? Possède-t-elle, çà et là, des zones de souplesse qui permettent d'espérer quelque ouverture ? Quelle est, enfin et surtout, son expression dans les pratiques sociales les plus quotidiennes ? Quoi de plus concret, dès lors, que les manières de vivre et d'habiter, pour tenter d'approcher ces questions ? C'est ainsi que cette analyse a été bâtie : une interrogation sur l'espace domestique arabe, sur ses usages et ses significations.
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