[texte imprimé]Torture : Pour en finir avec le commerce de la souffrance
Amnesty International,
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PARIS : EDITIONS FRANCOPHONES D'AMNESTY INTERNATIONAL (EFAI),
2001,
65 P.
On ne naît pas tortionnaire. En général, on le devient par la force de l'éducation et de l'exemple. Dans de nombreux pays, la torture est pratiquée en grande partie grâce au concours de gouvernements étrangers, qui sont prêts à fournir non seulement le matériel nécessaire, mais aussi le personnel, la formation et les compétences. Certains gouvernements sont directement impliqués dans le commerce de la torture ; d'autres jouent simplement la carte de la complicité tacite. Quelques-uns de ces instruments de torture n'ont guère changé au fil des ans, voire des siècles. Mais ces dernières années ont vu les forces de sécurité et la police adopter des dispositifs faisant appel à une technologie plus récente, dont la fabrication, le commerce et l'utilisation ont connu un développement important, en particulier les instruments à décharges électriques. Au nombre de 30 dans les années 1980, les pays recensés comme producteurs ou fournisseurs de matériel à électrochocs étaient plus de 130 en l'an 2000, selon les résultats des recherches effectuées en vue de la rédaction de ce rapport. En octobre 2000, Amnesty International a lancé une campagne mondiale intitulée "Pour un monde sans torture". Le présent rapport, publié dans le cadre de cette campagne, entend susciter dans le monde entier une vaste mobilisation afin d'amener les gouvernements et les entreprises à mettre un terme au commerce de la torture.
On ne naît pas tortionnaire. En général, on le devient par la force de l'éducation et de l'exemple. Dans de nombreux pays, la torture est pratiquée en grande partie grâce au concours de gouvernements étrangers, qui sont prêts à fournir non seulement le matériel nécessaire, mais aussi le personnel, la formation et les compétences. Certains gouvernements sont directement impliqués dans le commerce de la torture ; d'autres jouent simplement la carte de la complicité tacite. Quelques-uns de ces instruments de torture n'ont guère changé au fil des ans, voire des siècles. Mais ces dernières années ont vu les forces de sécurité et la police adopter des dispositifs faisant appel à une technologie plus récente, dont la fabrication, le commerce et l'utilisation ont connu un développement important, en particulier les instruments à décharges électriques. Au nombre de 30 dans les années 1980, les pays recensés comme producteurs ou fournisseurs de matériel à électrochocs étaient plus de 130 en l'an 2000, selon les résultats des recherches effectuées en vue de la rédaction de ce rapport. En octobre 2000, Amnesty International a lancé une campagne mondiale intitulée "Pour un monde sans torture". Le présent rapport, publié dans le cadre de cette campagne, entend susciter dans le monde entier une vaste mobilisation afin d'amener les gouvernements et les entreprises à mettre un terme au commerce de la torture.
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