[texte imprimé]Le mythe des Bohémiens dans la littérature et les arts en Europe
MOUSSA, Sarga,
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PARIS : L'HARMATTAN,
2008,
384 P.
"La petite Gitane (1613) de Cervantès constitue la matrice d'un mythe qui, se développant dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, se répand dans la littérature et les arts à l'époque romantique. A l'opposé de l'image stéréotypée de ceux qu'on appelait des "Égyptiens", encore qualifiés par la plupart des élites "éclairées" de voleurs, de libertins et de superstitieux, les Bohémiens idéalisés du XIXe siècle incarnent la liberté en marche sous toutes ses formes. On connaît l'Esméralda de Hugo et la Carmen de Mérimée. Mais on sait moins que, au delà de ces deux figures féminines de la passion amoureuse, les écrivains et artistes contemporains (de George Borrow en Angleterre au poète tchèque Màcha, en passant par Lamartine, Liszt, Valerio...) se passionnent pour un peuple nomade apparemment rebelle à toute obéissance aux lois de la société et dont la marginalité même lui confère une dignité nouvelle. La "vie de bohème", telle qu'on se la représente, devient même un mode de contestation anti-bourgeois pour un certain nombre de jeunes artistes dans les années 1830. Mais, dès le Second Empire, cette intériorisation de l'altérité bohémienne est elle-même dénoncée comme un mythe trompeur. Le discours "civilisateur" peut alors triompher et stigmatiser ces "vagabonds" auxquels le XXe siècle réservera un sort terrible". (Résumé d'éditeur).
"La petite Gitane (1613) de Cervantès constitue la matrice d'un mythe qui, se développant dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, se répand dans la littérature et les arts à l'époque romantique. A l'opposé de l'image stéréotypée de ceux qu'on appelait des "Égyptiens", encore qualifiés par la plupart des élites "éclairées" de voleurs, de libertins et de superstitieux, les Bohémiens idéalisés du XIXe siècle incarnent la liberté en marche sous toutes ses formes. On connaît l'Esméralda de Hugo et la Carmen de Mérimée. Mais on sait moins que, au delà de ces deux figures féminines de la passion amoureuse, les écrivains et artistes contemporains (de George Borrow en Angleterre au poète tchèque Màcha, en passant par Lamartine, Liszt, Valerio...) se passionnent pour un peuple nomade apparemment rebelle à toute obéissance aux lois de la société et dont la marginalité même lui confère une dignité nouvelle. La "vie de bohème", telle qu'on se la représente, devient même un mode de contestation anti-bourgeois pour un certain nombre de jeunes artistes dans les années 1830. Mais, dès le Second Empire, cette intériorisation de l'altérité bohémienne est elle-même dénoncée comme un mythe trompeur. Le discours "civilisateur" peut alors triompher et stigmatiser ces "vagabonds" auxquels le XXe siècle réservera un sort terrible". (Résumé d'éditeur).
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Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
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52902 | CD59 2ROM007 | livre, album | 59 - CRDTM (Lille) | Disponible |