[article]Luttes syndicales en Afrique
- In :
ALTERNATIVES SUD,
4e trimestre 2014 (01/12/2014),
VOL. 21-2014/4,
P. 51-96
Ce panorama du syndicalisme africain révèle des situations contrastées selon les pays étudiés. En Afrique du Sud, la grande fédération syndicale historique - le Cosatu - est sur le déclin. La longue grève des mineurs du platine en 2014, a révélé la méfiance des travailleurs vis-à-vis des appareils syndicaux. C'est le résultat de vingt ans d'offensives néolibérales sur le travail, avalisées par l'ANC et le Parti communiste. Au Ghana, les mêmes causes produisent les mêmes effets : la croissance économique est allée de pair avec la baisse de l'emploi formel et le développement d'une économie informelle de survie. Si les syndicats ont engrangé quelques conquêtes, la situation générale des travailleurs reste critique. En Guinée, les syndicats ont toujours joué un rôle politique majeur, en 2000, c'est une femme qui été élue à la tête du plus important d'entre eux, la CNTG, Confédération nationale des travailleurs de Guinée. Pour conserver leur crédibilité, les syndicats doivent disposer de plus de moyens financiers et de formation. Au Mozambique, le mouvement syndical dépend du financement de l'Etat et des organisations internationales. Il doit faire face à de nombreux défis, notamment à l'étroitesse de sa base militante. Cependant la création récente d'un syndicat des travailleurs domestiques est un signe positif. Les luttes syndicales dans la République démocratique du Congo se déroulent dans un contexte socio-économique et politique troublé : manque d'emplois, non-respect des normes du travail, atomisation et division des organisations et manque d'autonomie financière. Au Sénégal, le temps du syndicalisme révolutionnaire semble avoir cédé la place à celui d'un syndicalisme moins radical, encouragé par le régime de Macky Sall. Les organisations ouvrières africaines sont ainsi confrontés à des défis socio-économiques et politiques qui les mettent souvent en difficulté.
Ce panorama du syndicalisme africain révèle des situations contrastées selon les pays étudiés. En Afrique du Sud, la grande fédération syndicale historique - le Cosatu - est sur le déclin. La longue grève des mineurs du platine en 2014, a révélé la méfiance des travailleurs vis-à-vis des appareils syndicaux. C'est le résultat de vingt ans d'offensives néolibérales sur le travail, avalisées par l'ANC et le Parti communiste. Au Ghana, les mêmes causes produisent les mêmes effets : la croissance économique est allée de pair avec la baisse de l'emploi formel et le développement d'une économie informelle de survie. Si les syndicats ont engrangé quelques conquêtes, la situation générale des travailleurs reste critique. En Guinée, les syndicats ont toujours joué un rôle politique majeur, en 2000, c'est une femme qui été élue à la tête du plus important d'entre eux, la CNTG, Confédération nationale des travailleurs de Guinée. Pour conserver leur crédibilité, les syndicats doivent disposer de plus de moyens financiers et de formation. Au Mozambique, le mouvement syndical dépend du financement de l'Etat et des organisations internationales. Il doit faire face à de nombreux défis, notamment à l'étroitesse de sa base militante. Cependant la création récente d'un syndicat des travailleurs domestiques est un signe positif. Les luttes syndicales dans la République démocratique du Congo se déroulent dans un contexte socio-économique et politique troublé : manque d'emplois, non-respect des normes du travail, atomisation et division des organisations et manque d'autonomie financière. Au Sénégal, le temps du syndicalisme révolutionnaire semble avoir cédé la place à celui d'un syndicalisme moins radical, encouragé par le régime de Macky Sall. Les organisations ouvrières africaines sont ainsi confrontés à des défis socio-économiques et politiques qui les mettent souvent en difficulté.
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