[article]Luttes syndicales en Asie
- In :
ALTERNATIVES SUD,
4e trimestre 2014 (01/12/2014),
VOL. 21-2014/4,
P. 97-156
Dans l'ensemble, le tableau du syndicalisme asiatique n'est guère brillant, y compris dans les pays encore gouvernés par des partis communistes. En Birmanie, les syndicats sont à nouveau autorisés depuis 2002, mais les obstacles à leur développement sont nombreux et les travailleurs sont mal défendus face à des employeurs peu scrupuleux. L'industrie textile cambodgienne vient d'être paralysée par un conflit social sans précédent dans cet autre "atelier du monde". Pressé par l'association patronale du secteur, le gouvernement a répondu par la répression et la criminalisation des leaders syndicaux. La Chine a connu également une vague de grèves en 2010. Le gouvernement chinois est en proie au dilemme de contrôler les travailleurs tout en leur assurant un minimum de représentation syndicale. Les négociations dirigées par l'Etat sont très problématiques. La mondialisation économique a provoqué en Inde des privatisations multiples et le développement massif du secteur informel. Une crise idéologique et organisationnelle a frappé les syndicats. L'heure est à un retour des luttes en raison des défis auxquels les travailleurs sont confrontés. Le mouvement ouvrier indonésien est plus dynamique dans une économie émergente. Des conquêtes significatives ont été réalisées en matière de salaires et de couverture sociale. Cependant, ces succès ne concernent pas tous les secteurs parce que l'économie informelle reste prédominante. Au Népal, les organisations syndicales ont joué un rôle politique déterminant dans l'abolition de la monarchie et la démocratisation des institutions. Aujourd'hui, l'axe majeur de leur action est l'instauration d'un véritable droit du travail. Le cas de la Thaïlande est bien différent : le mouvement syndical y est très faible en raison de la fréquence des coups d'Etat et de la militarisation du régime.
Dans l'ensemble, le tableau du syndicalisme asiatique n'est guère brillant, y compris dans les pays encore gouvernés par des partis communistes. En Birmanie, les syndicats sont à nouveau autorisés depuis 2002, mais les obstacles à leur développement sont nombreux et les travailleurs sont mal défendus face à des employeurs peu scrupuleux. L'industrie textile cambodgienne vient d'être paralysée par un conflit social sans précédent dans cet autre "atelier du monde". Pressé par l'association patronale du secteur, le gouvernement a répondu par la répression et la criminalisation des leaders syndicaux. La Chine a connu également une vague de grèves en 2010. Le gouvernement chinois est en proie au dilemme de contrôler les travailleurs tout en leur assurant un minimum de représentation syndicale. Les négociations dirigées par l'Etat sont très problématiques. La mondialisation économique a provoqué en Inde des privatisations multiples et le développement massif du secteur informel. Une crise idéologique et organisationnelle a frappé les syndicats. L'heure est à un retour des luttes en raison des défis auxquels les travailleurs sont confrontés. Le mouvement ouvrier indonésien est plus dynamique dans une économie émergente. Des conquêtes significatives ont été réalisées en matière de salaires et de couverture sociale. Cependant, ces succès ne concernent pas tous les secteurs parce que l'économie informelle reste prédominante. Au Népal, les organisations syndicales ont joué un rôle politique déterminant dans l'abolition de la monarchie et la démocratisation des institutions. Aujourd'hui, l'axe majeur de leur action est l'instauration d'un véritable droit du travail. Le cas de la Thaïlande est bien différent : le mouvement syndical y est très faible en raison de la fréquence des coups d'Etat et de la militarisation du régime.
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