[texte imprimé]Les interrogations sur les rapports futurs entre l'UMA et la CEE
OUALALOU, Fathallah,
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PARIS : FORUM DE DELPHES,
1991/06,
P. 1-16
La perspective du marché unique de 1993, voyant la consolidation d'un ensemble européen uni, impose aux économies maghrébines une redéfinition de leurs stratégies économiques et commerciales vis-à-vis du "colosse" éuropéen qui, dans un contexte marqué par le démantèlement du bloc soviétique, risque de privilégier ses rapports avec l'Est au détriment de ses relations avec la Méditerranée du sud.
Accueillant plus de trois millions d'émigrés maghrébins et constituant le principal fournisseur du Maghreb en technologie, l'Europe représente en fait la clé de voûte sur laquelle repose l'édifice économique du Maghreb, et ce d'autant plus qu'elle intervient dans plus de 60% des échanges avec les pays du sud de la Méditerranée.
Or, la logique protectionniste conduite par l'Europe en matière d'agriculture, la libéralisation des échanges pour les produits industriels, auxquelles s'ajoute la concurrence des pays de l'Est dans le domaine des hydrocarbures sont à l'origine, par les changements d'orientation qu'elles impliquent, d'une volonté de la part des pays du Maghreb de dépasser les antagonismes qui les divisent afin de pouvoir mieux affronter les difficultés qu'annonce la constitution d'un espace européen homogène.
Cette volonté de surmonter les clivages qui le scindent s'est traduite par le projet de construire l'Union du Maghreb Uni (UMA).
Une telle union a pour ambition d'harmoniser les économies du Maghreb et de développer une coopération multilatérale (notamment en matière d'utilisation des ressources énergétiques) et vise surtout à donner plus d'envergure au Maghreb, de manière à avoir des relations plus équilibrées avec le partenaire européen.
La perspective du marché unique de 1993, voyant la consolidation d'un ensemble européen uni, impose aux économies maghrébines une redéfinition de leurs stratégies économiques et commerciales vis-à-vis du "colosse" éuropéen qui, dans un contexte marqué par le démantèlement du bloc soviétique, risque de privilégier ses rapports avec l'Est au détriment de ses relations avec la Méditerranée du sud.
Accueillant plus de trois millions d'émigrés maghrébins et constituant le principal fournisseur du Maghreb en technologie, l'Europe représente en fait la clé de voûte sur laquelle repose l'édifice économique du Maghreb, et ce d'autant plus qu'elle intervient dans plus de 60% des échanges avec les pays du sud de la Méditerranée.
Or, la logique protectionniste conduite par l'Europe en matière d'agriculture, la libéralisation des échanges pour les produits industriels, auxquelles s'ajoute la concurrence des pays de l'Est dans le domaine des hydrocarbures sont à l'origine, par les changements d'orientation qu'elles impliquent, d'une volonté de la part des pays du Maghreb de dépasser les antagonismes qui les divisent afin de pouvoir mieux affronter les difficultés qu'annonce la constitution d'un espace européen homogène.
Cette volonté de surmonter les clivages qui le scindent s'est traduite par le projet de construire l'Union du Maghreb Uni (UMA).
Une telle union a pour ambition d'harmoniser les économies du Maghreb et de développer une coopération multilatérale (notamment en matière d'utilisation des ressources énergétiques) et vise surtout à donner plus d'envergure au Maghreb, de manière à avoir des relations plus équilibrées avec le partenaire européen.
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