[article]« L’idée que les revendications écologiques seraient des préoccupations de riches est fausse »
BECOT, Renaud - In :
BASTA ! NEWSLETTER,
28 avril 2022 (28/04/2022),
28/04/2022,
De tous temps, des mobilisations fortes ont existé dans les mondes ouvriers sur les questions environnementales. Dès le XIXe siècle, on assiste à des convergences entre réflexion sur l’aménagement des cités ouvrières et l’intégration de la nature en ville, mais aussi aux mobilisations ouvrières et médicales contre le saturnisme. Dans les années 1960 et 1970, aux luttes contre les nuisances de l’industrie pétrochimique s'ajoutent des luttes syndicales pour créer des espaces naturels. À la fin des années 1990, la question environnementale revient en force dans le débat public, à travers les mobilisations altermondialistes puis les conférences des parties sur le climat (COP). L’idée que les revendications et mobilisations environnementales seraient des préoccupations de riches est fausse et relève d'une construction idéologique fondée sur la théorie d’une économie de marché salutaire, donnant une valeur marchande à la santé et à la vie humaine. Les travaux pionniers sur "l'écologisme des pauvres" montrent que les luttes ancestrales des paysans portent des préoccupations environnementales fortes, souvent liées à des enjeux de subsistance. Ils démontrent aussi que les populations urbaines, majoritairement racisées et vivant dans des quartiers pauvres, ont des préoccupations environnementales car elles sont exposées aux substances toxiques des usines voisines et à des conditions d'hygiène et de vie souvent indignes. Enfin, l'article soulève la question des valeurs de la santé et de l’environnement et conteste l’idée selon laquelle ils pourraient faire l’objet d’une transaction ou d’une compensation monétaire. https://basta.media/1er-mai-l-idee-que-les-revendications-ecologiques-seraient-des-preoccupations-de-riches-est-fausse-Renaud-Becot
De tous temps, des mobilisations fortes ont existé dans les mondes ouvriers sur les questions environnementales. Dès le XIXe siècle, on assiste à des convergences entre réflexion sur l’aménagement des cités ouvrières et l’intégration de la nature en ville, mais aussi aux mobilisations ouvrières et médicales contre le saturnisme. Dans les années 1960 et 1970, aux luttes contre les nuisances de l’industrie pétrochimique s'ajoutent des luttes syndicales pour créer des espaces naturels. À la fin des années 1990, la question environnementale revient en force dans le débat public, à travers les mobilisations altermondialistes puis les conférences des parties sur le climat (COP). L’idée que les revendications et mobilisations environnementales seraient des préoccupations de riches est fausse et relève d'une construction idéologique fondée sur la théorie d’une économie de marché salutaire, donnant une valeur marchande à la santé et à la vie humaine. Les travaux pionniers sur "l'écologisme des pauvres" montrent que les luttes ancestrales des paysans portent des préoccupations environnementales fortes, souvent liées à des enjeux de subsistance. Ils démontrent aussi que les populations urbaines, majoritairement racisées et vivant dans des quartiers pauvres, ont des préoccupations environnementales car elles sont exposées aux substances toxiques des usines voisines et à des conditions d'hygiène et de vie souvent indignes. Enfin, l'article soulève la question des valeurs de la santé et de l’environnement et conteste l’idée selon laquelle ils pourraient faire l’objet d’une transaction ou d’une compensation monétaire. https://basta.media/1er-mai-l-idee-que-les-revendications-ecologiques-seraient-des-preoccupations-de-riches-est-fausse-Renaud-Becot
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Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
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40579 | W | document électronique | DISPONIBLE SUR LE WEB | Disponible |
44050 | CD75 DE | document électronique | 75 - CDTM (Paris 09) | Disponible |