[texte imprimé]La question des minorités, propos sur la souveraineté
FENET, Alain,
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REIMS : UNIVERSITE DE REIMS CHAMPAGNE ARDENNE (URCA), FACULTE DE DROIT,
1974,
12 P.
Le terme de minorité appartient au langage du pouvoir ; il n'y a minorité que parce qu'il y a majorité. Une minorité, c'est "d'abord une situation minoritaire qui est elle-même une production du pouvoir". Aussi, pour l'auteur est-il vain d'attendre du pouvoir qu'il protège les minorités, sauf s'il y est contraint. La notion est historiquement la légitimation du pouvoir de la bourgeoisie. En fondant abstraitement le pouvoir, la "nation permet la fabrication infinie de minorités". "Tout ce qui s'écarte du modèle tracé est subversif". Cette théorie a été reprise par les États "dits socialistes" et les bourgeoisies locales des pays ayant bénéficié de la déclaration de l'ONU en 1960 sur l'octroi de l'indépendance aux peuples coloniaux. Il est nécessaire pour l'auteur de combattre l'idéologie de l'État-nation.
Le terme de minorité appartient au langage du pouvoir ; il n'y a minorité que parce qu'il y a majorité. Une minorité, c'est "d'abord une situation minoritaire qui est elle-même une production du pouvoir". Aussi, pour l'auteur est-il vain d'attendre du pouvoir qu'il protège les minorités, sauf s'il y est contraint. La notion est historiquement la légitimation du pouvoir de la bourgeoisie. En fondant abstraitement le pouvoir, la "nation permet la fabrication infinie de minorités". "Tout ce qui s'écarte du modèle tracé est subversif". Cette théorie a été reprise par les États "dits socialistes" et les bourgeoisies locales des pays ayant bénéficié de la déclaration de l'ONU en 1960 sur l'octroi de l'indépendance aux peuples coloniaux. Il est nécessaire pour l'auteur de combattre l'idéologie de l'État-nation.
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