[texte imprimé]Succès de la politique d'aide au surdéveloppement des pays riches
MEILLASSOUX, Claude,
-
CAMPINAS (BRESIL) : UNICAMP,
1990,
20 P.
L'objectif des politiques de développement infligées aux pays du tiers monde a été atteint : favoriser le surdéveloppement des pays développés et poursuivre l'exploitation du tiers monde.
L'auteur dissèque à l'échelle mondiale les mécanismes de cet asservissement et en tire les conséquences au niveau économique et politique. Une gamme d'outils a été élaborée à cet effet : le détournement des organisations internationales de leurs objectifs initiaux, l'instauration du principe censitaire dans les instances économiques internationales non représentatives, le maintien des exploités à un niveau de survie minimum pour les empêcher d'organiser la rébellion, la politique délibérée de détérioration des termes de l'échange, l'incitation à l'endettement pour maintenir l'asservissement, le financement par les pays exploités eux-mêmes des instruments de leur propre exploitation par l'achat d'armes pour réprimer les rébellions internes, l'imposition du libre échange aux pays les moins concurrentiels, l'investissement en priorité dans les secteurs d'exportation. Les corollaires sont le recours à la guerre si la contestation s'étend, la diffusion de la drogue pour détourner la jeunesse, le contrôle démographique sous couvert de rationalité économique, le camouflage de cette exploitation par la référence à la charité et aux Organisations Non Gouvernementales. Au mot d'exploité on préfère celui de pauvre qui serait lui-même cause de sa pauvreté. Cette paupérisation au bénéfice de la classe exploitrice de plus en plus riche et de moins en moins nombreuse se diffuse aussi dans les pays riches. La gauche n'a pas suffisamment réalisé la réussite de cette classe capitaliste "à la fois solidaire et concurrente". De plus le danger du communisme ayant disparu, elle n'a même plus intérêt à défendre - temporairement - les mouvements démocratiques, seuls sont pris en compte les risques liés à la concurrence économique.
L'objectif des politiques de développement infligées aux pays du tiers monde a été atteint : favoriser le surdéveloppement des pays développés et poursuivre l'exploitation du tiers monde.
L'auteur dissèque à l'échelle mondiale les mécanismes de cet asservissement et en tire les conséquences au niveau économique et politique. Une gamme d'outils a été élaborée à cet effet : le détournement des organisations internationales de leurs objectifs initiaux, l'instauration du principe censitaire dans les instances économiques internationales non représentatives, le maintien des exploités à un niveau de survie minimum pour les empêcher d'organiser la rébellion, la politique délibérée de détérioration des termes de l'échange, l'incitation à l'endettement pour maintenir l'asservissement, le financement par les pays exploités eux-mêmes des instruments de leur propre exploitation par l'achat d'armes pour réprimer les rébellions internes, l'imposition du libre échange aux pays les moins concurrentiels, l'investissement en priorité dans les secteurs d'exportation. Les corollaires sont le recours à la guerre si la contestation s'étend, la diffusion de la drogue pour détourner la jeunesse, le contrôle démographique sous couvert de rationalité économique, le camouflage de cette exploitation par la référence à la charité et aux Organisations Non Gouvernementales. Au mot d'exploité on préfère celui de pauvre qui serait lui-même cause de sa pauvreté. Cette paupérisation au bénéfice de la classe exploitrice de plus en plus riche et de moins en moins nombreuse se diffuse aussi dans les pays riches. La gauche n'a pas suffisamment réalisé la réussite de cette classe capitaliste "à la fois solidaire et concurrente". De plus le danger du communisme ayant disparu, elle n'a même plus intérêt à défendre - temporairement - les mouvements démocratiques, seuls sont pris en compte les risques liés à la concurrence économique.
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